Le Vajrayana (« Véhicule du diamant ») désigne le troisième véhicule du bouddhisme après le Hinayana et le Mahayana. Apparu en Inde vers le VIIe siècle, il fut introduit au Tibet au VIIIe siècle par Padmasambhava, donnant naissance à l’école Nyingmapa, « l’école des anciens ». Celle-ci comprend, entre autres, les enseignements du Mahayana, du Vajrayana selon les tantras anciens et ceux du Dzogchen.
Le Tibet connut une seconde diffusion du bouddhisme au XIe siècle, lorsque plusieurs traducteurs tibétains allèrent en Inde où ils recueillirent de nouvelles formes du Vajrayana. La diffusion de ces enseignements donna lieu à trois écoles dites « nouvelles » : l’école Kagyupa (fondée au XIe siècle par le grand traducteur Marpa, qui eut pour disciple Milarépa), Sakyapa (fondée au XIe siècle) et Gelugpa (fondée au XVe siècle par Tsongkhapa, qui reçut les enseignements de nombreux maîtres de toutes les traditions bouddhistes).
Chaque école possède ses propres formes d’enseignements ainsi que ses responsables. Ainsi Dilgo Khyentse Rinpoché (1910-1991), qui fut l’un des maîtres de Matthieu Ricard, était de l’école ancienne Nyingmapa. Le Dalaï-Lama appartient à la tradition Gelugpa, le Karmapa à l’école Kagyupa, Sakya Trizin aux Sakyapa. Au XIXe siècle s’est aussi développé le mouvement Rimé « non sectaire », comprenant des maîtres de toutes obédiences. En effet, le but recherché par toutes ces écoles est le même : la reconnaissance de notre authentique nature fondamentale pour atteindre le plein Éveil