Célébration de la fête de Vesak

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Un Vesak 2020 en ligne pour cause de pandémie de Covid-19. Cette année, la fête bouddhique de Vesak sera diffusée en direct sur Youtube, Facebook, sur divers sites comme Butta et Phatsuonline, ainsi que sur la chaîne télévisée An Viên TV. En attendant le déconfinement, voici un reportage sur la célébration de l’an dernier.
Dimanche 19 mai 2019, les communautés bouddhistes sri Lankaise, thaïlandaise, cambodgienne, laotienne, vietnamienne, chinoise et française étaient réunies à la pagode internationale du bois de Vincennes, à l’invitation du Centre International Bouddhique du Bourget, pour célébrer ensemble Vesak, la plus grande fête du calendrier bouddhique.

La fête de Vesak tire son nom de celui du mois lunaire au cours duquel elle se déroule, Vaisakha, qui se situe à cheval sur les deux mois occidentaux d’avril et de mai. La date précise est déterminée par le jour de la pleine lune et varie donc d’une année à l’autre.

Dans la tradition du bouddhisme Theravada, Vesak commémore le triple anniversaire des trois événements fondamentaux de la vie du Bouddha : la naissance, l’Éveil et l’Extinction Parfaite (Mahâparinirvâna). À ce titre, c’est donc une fête majeure, dont l’importance est maintenant reconnue par l’ensemble du monde bouddhique, même si certains pays conservent leur propre calendrier et fêtent, par exemple, la naissance du futur Bouddha à une autre date.

C’est en 1950, au cours du premier congrès de la World Fellowship of Buddhists, que fut prise la décision de faire de Vesak LA fête du Bouddha et du bouddhisme au niveau international. Cette organisation, qui avait été fondée par un écrivain singhalais dans le but de contribuer à unifier un monde bouddhique très diversifié, devait, deux ans plus tard, adopter le drapeau bouddhiste. Depuis 1999, la fête de Vesak est reconnue par l’Organisation des Nations Unies et célébrée à son siège et dans ses multiples missions à travers le monde.

L’événement est évidemment marqué dans les monastères le jour dit, mais pour des raisons pratiques évidentes, c’est généralement le dimanche le plus proche de la date précise qu’ont lieu les célébrations réunissant moines et laïcs.

Une procession sous le regard Vénérable Chandaratana

Depuis des années, le Centre Bouddhique du Bourget convie à la pagode internationale du bois de Vincennes, toutes les communautés (Theravada, Mahayana et Vajrayana) de la région parisienne, désireuses de se rassembler pour une journée de commémoration dont le programme est quasi immuable.

Dans des lieux préparés et décorés tôt le matin par les fidèles laïcs, les cérémonies religieuses commencent habituellement vers 10h30. L’offrande de nourriture et le repas des moines se font conformément à la tradition. Peut ensuite avoir lieu le déjeuner des fidèles laïcs, occasion pour tous de goûter les spécialités culinaires – végétariennes, Vesak oblige – du Sri Lanka. C’est une occasion d’échanges entre pratiquants de centres différents, parfois répartis aux quatre coins de la région parisienne. Entre bouddhistes et non-bouddhistes également, car la pagode internationale est largement ouverte sur le bois de Vincennes, à proximité immédiate du lac, et nombreux sont les promeneurs dont la curiosité est éveillée par l’animation du lieu, les chants et la musique. Et, bien sûr, dans un contexte bouddhique, tous sont les bienvenus.

Dans la tradition du bouddhisme Theravada, Vesak commémore le triple anniversaire des trois événements fondamentaux de la vie du Bouddha : la naissance, l’Éveil et l’Extinction Parfaite (Mahâparinirvâna).

Aux alentours de 13h15, l’effervescence est à son comble : les multiples groupes – danseurs et musiciens, porteurs de drapeaux et d’offrandes, moines et laïcs – se mettent en place sous le regard vigilant du Vénérable Chandaratana, pour la procession qui accompagne l’effigie du Bouddha autour de la pagode.

Vient ensuite la levée du drapeau bouddhiste par l’ambassadeur du Sri Lanka en France. Puis les représentants des différentes communautés, auxquels se joignent souvent des visiteurs non-bouddhistes, se retrouvent à l’intérieur de la pagode pour la commémoration formelle de Vesak : les pratiquants observent les Cinq Préceptes, les lampes traditionnelles sont allumées, les offrandes de fleurs sont déposées aux pieds de la statue monumentale du Bouddha. Les discours se succèdent et, cette année, le Vénérable Rahula, installé depuis deux ans en France, a ouvert cette partie des célébrations prononçant son tout premier message public en français.

Après une récitation de sutra par l’ensemble des religieux et un enseignement donné par le Vénérable Chandaratana, la communauté vietnamienne a offert un échantillon de chants bouddhistes accompagnés, pour certains, à la cithare vietnamienne. Place ensuite à la cérémonie de don des robes aux religieux.

Rien n’impose au fidèle, dans la tradition Theravada, une présence régulière au temple. Il n’en est pas moins recommandé de combiner pratique solitaire et pratique en commun. Les fêtes ainsi organisées hors des centres, où se retrouvent habituellement les membres d’une même communauté, sont l’occasion d’un enrichissement mutuel par la rencontre de pratiquants issus d’autres traditions. Avoir à expliquer, en des termes simples, sa propre pratique aux non-bouddhistes venus par simple curiosité constitue également une expérience d’un grand intérêt. Une autre forme d’enseignement pour le bouddhiste lui-même, car expliquer à autrui est parfois une occasion d’éclaircir ses propres idées.

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Sophie Solère

Sophie Solère est une journaliste économique et sociale qui s'intéresse depuis des années à l'environnement et à l'interdépendance. Elle travaille pour Bouddha News, une plateforme de médias dédiée à la spiritualité et à la sagesse bouddhiste. En pratiquant le yoga et la danse méditative, Sophie a découvert le pouvoir des voyages spirituels, qui offrent tant de chemins pour se (re)trouver. Elle se consacre à partager avec les lecteurs de Bouddha News des histoires inspirantes et des conseils précieux sur la pratique spirituelle et l'environnement.

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