À Zurich, sur les pas du Bouddha

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Qui était le Bouddha ? Qu’enseignait-il ? Qu’est ce qui caractérise le bouddhisme ? Comment s’est-il répandu ? C’est à ces questions clés que s’efforce de répondre l’exposition « Prochain arrêt : Nirvana – autour du bouddhisme », à l’affiche au musée Rietberg de Zurich jusqu’au 31 mars.

Sous le regard compatissant d’un monumental bouddha de Chine, un petit groupe de visiteurs s’applique, laborieusement, à plier une feuille de papier carrée en forme de lotus. C’est l’un des ateliers pédagogiques proposés tout au long du parcours de l’exposition « Prochain arrêt : Nirvana – autour du bouddhisme ». Celle-ci réunit une centaine d’œuvres – sculptures, peintures, manuscrits et autres objets – provenant de plusieurs pays et régions d’Asie (l’Inde, le massif de l’Himalaya, la Birmanie, la Chine et le Japon).

Dans cet atelier est aussi expliqué de manière pédagogique la naissance du bouddhisme en Inde, sa propagation dans toute l’Asie, puis en Occident dans la deuxième moitié du XXe siècle. « Nous cherchons à donner un aperçu des rituels, des enseignements et des valeurs prônées par cette religion, mais aussi des histoires et des légendes qui l’entourent, ainsi que de sa propagation », explique Johannes Beltz, vice-directeur du musée.

Dans cette partie, les pièces les plus exceptionnelles sont sans aucun doute ces pierres décoratives, exhumées dans le nord de l’Inde en 1898 dans la propriété de l’archéologue amateur et propriétaire terrien britannique William Claxton Peppé (1852-1936). Elles ont été enfouies à l’intérieur d’un stupa (un tertre funéraire revêtu de pierres) dans plusieurs récipients avec cinq reliquaires entourés de pierres précieuses et de perles polychromes. « Des indices laissent penser qu’à l’intérieur se trouvaient des restes du corps du Bouddha », poursuit Johannes Beltz. Une première. La trouvaille fit sensation.

Il est également possible d’y admirer les statues du Gandhara, au caractère hellénique, autres pièces phares de l’exposition, mais aussi les figures de Bodhisattvas richement ornées réalisées en Chine, les bronzes de Birmanie, les peintures du Japon et les délicats thangkas tibétains.

Du palais à la méditation qui le mène à l’Éveil

L’exposition est articulée en huit sections. Après une entrée en matière dédiée à l’art du Gandhara, la deuxième salle est une invitation à découvrir la vie du Bouddha.

Un parchemin japonais du XVIIIe siècle retrace les grandes étapes et péripéties de la vie du prince Siddhartha Gautama : ses vies antérieures, sa naissance miraculeuse – il est dit être sorti du flanc gauche de sa mère, la reine Maya –, sa fuite du palais avec l’aide d’êtres célestes, ses années d’apprentissage, les tentations qu’il endure et, enfin, la méditation profonde qui le mène à l’Éveil.

Les pièces les plus exceptionnelles sont sans aucun doute ces pierres décoratives, exhumées dans le nord de l’Inde en 1898 dans la propriété de l’archéologue amateur et propriétaire terrien britannique William Claxton Peppé.

La troisième salle se concentre sur ses enseignements et la façon dont ils ont été transmis, oralement d’abord, puis par écrit à partir du Ier siècle de notre ère. Les visiteurs peuvent visionner, sur des écrans tactiles multimédias, les interviews de douze spécialistes du bouddhisme qui les aident à comprendre la spécificité des différentes écoles et groupes religieux bouddhistes (Zen-Mahayana, Theravada, Vajrayana etc). Ils peuvent s’appuyer également sur un abécédaire du bouddhisme mis à disposition du public à l’entrée du musée. Munis de ce petit ouvrage de 80 pages, élaboré en collaboration avec le Centre d’études religieuses de l’Université de la Ruhr de Bochum, ils sauront tout – ou presque – sur ses concepts doctrinaux, rituels clés et autres textes religieux essentiels

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François Leclercq

François Leclercq est le fondateur de Bouddha News, site internet qui a pour but de diffuser des informations et des conseils pratiques sur le bouddhisme et la spiritualité. François Leclercq est né et a grandi à Paris. Il a étudié le bouddhisme à l'Université de Paris-Sorbonne, où il est diplômé en sciences sociales et en psychologie. Après avoir obtenu son diplôme, il s'est consacré à sa passion pour le bouddhisme et a voyagé dans le monde entier pour étudier et découvrir des pratiques différentes. Il a notamment visité le Tibet, le Népal, la Thaïlande, le Japon et la Chine.

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