Cinq traités sur l’esprit seulement
Vasubandhu
(Traduction et présentation de Philippe Cornu, Entretiens de Milinda et Nagasena, Édith Nolot traduction et annotations)
(Fayard, 2008)
Les Entretiens de Milinda et Nagasena, tels qu’on les connaît aujourd’hui, sont une compilation de plusieurs textes rédigés entre le IIe s. avant J-C. et le Ve s. après J.-C. Les thèmes abordés dans ce « dialogue » permettent d’exposer les fondements de la doctrine et de la pratique bouddhiques, ainsi que quelques points de « bouddhologie » classiques. On y retrouvera notamment la très célèbre comparaison du char qui sert à exposer l’impossibilité de découvrir un « Moi » dans le complexe physico-psychique auquel l’individu s’identifie. Mais de quelle orthodoxie s’agit-il ici ?
L’auteur : Moine bouddhiste gandharais, Vasubandhu, (IVe-Ve siècles) est l’un des fondateurs de l’école yogacara avec son demi-frère Asanga et Maitreyanatha. Il est également le 21e patriarche du Chan ou du zen. Il est souvent considéré comme un bodhisattva.
Le goût unique du bonheur et de la souffrance
Djigmé Tenpai Myima
(Padmakara Éditions, 1995)
Ces instructions exposent l’une des pratiques les plus importantes du bouddhisme du Grand Véhicule. Elles montrent comment mettre à profit toutes les expériences de la vie, heureuses ou malheureuses, pour progresser sur la voie de la libération. En ces temps bouleversés, ces méthodes nous permettront de garder l’esprit calme et détendu en toutes circonstances, si bien que ni joies ni peines ne pourront plus l’affecter.
L’auteur : Djigmé Tenpai Nyima (1865-1926), fils de Dudjom Lingpa, disciple de Patrul Rinpoché de bien d’autres grands maîtres, passa une grande partie de sa vie en retraite à écrire.
Stances du milieu par excellence (Mulamadhyamaka-karika)
Nagarjuna
(Traduit de l’original sanskrit, présenté et annoté par Guy Bugault)
(Gallimard, Collection Connaissance de l’Orient, 2002)
Considéré comme le fondateur de l’école « du Milieu » (Madhyamika), Nagarjuna est le premier grand « auteur » bouddhique du Mahayana. Personnage semi-légendaire, on ne connaît quasiment rien de sa vie – pas même ses dates exactes. Il semble qu’il a dû vivre à la fin du IIe siècle de notre ère… De très nombreuses œuvres lui sont attribuées, dont certaines n’ont été écrites que plusieurs siècles après sa vie probable ! Parmi celles qui semblent devoir lui être attribuées avec certitude, les Mulamadhyamaka-karika (ou Stances du Milieu par excellence) sont certainement les plus célèbres. Cette œuvre, selon le mode littéraire des karikas, se compose de 447 distiques (stances de deux vers), répartis en 27 chapitres. Il s’agit d’un exposé d’une concision extrême, une sorte d’aide-mémoire à apprendre par cœur, qui doit être commenté et qui, d’ailleurs, a suscité pas moins de huit commentaires…
Le traducteur : Guy Bugault (1917-2002), l’un des meilleurs spécialistes français du bouddhisme du Grand Véhicule, de la littérature de la Prajnaparamita et de Nagarjuna, a traduit le texte sanskrit et y a adjoint non seulement des extraits de l’un des principaux commentaires, mais aussi ses propres analyses et commentaires, sous la forme d’un « fil d’Ariane », outil indispensable à une juste compréhension de cette œuvre capitale mais difficile ! Ce grand universitaire, qui enseigna à l’université de Paris-X-Nanterre puis à l’université de Paris-Sorbonne (Paris-IV), où il occupa la chaire de philosophie indienne et comparée, n’aura pas eu le temps de voir publié ce travail remarquable, publié en 2002, l’année même de sa mort.
Les Enseignements de Vimalakirti (Vimalakirtinirdesa) – Le Soûtra de la Liberté Inconcevable
Traduction et présentation de Patrick Carré
(Fayard, Collection Trésors du bouddhisme, 2000)
Les Enseignements (nirdesa) de « Gloire-immaculée » (Vimalakirti), ou « La doctrine des libérations inconcevables », font partie des grands sutras de la toute première période du Mahayana. Transmis jusqu’à nous dans plusieurs traductions chinoises et une en tibétain, on vient récemment d’en découvrir une version sanskrite ancienne, mais on ignore sa date exacte de rédaction. Ses thèmes sont ceux du premier Mahayana et son optique proche de celle de l’école Madhyamika. Le texte a connu un grand succès en Chine et dans tout l’Extrême-Orient, notamment dans l’école du Chan/Zen. Le bodhisattva Vimalakirti est présenté comme un « maître de maison » de la ville de Vaisali, doué de nombreux pouvoirs et qualités, qu’il utilise pour venir en aide aux hommes et les engager sur la voie de la Libération.
L’auteur : Né en 1953, Patrick Carré est un sinologue, traducteur, essayiste et écrivain français. Son œuvre comprend en particulier un nombre considérable de traductions à partir du chinois, du tibétain et du sanskrit de textes majeurs du bouddhisme du Grand Véhicule (Mahayana). Il est auteur de six romans.
Le Trésor du Zen et L’Autre Rive
Textes de Maître Dôgen, commentés par Taisen Deshimaru
(Albin Michel, Collection Spiritualités Vivantes, 2013)
Voici ici rassemblés deux ouvrages majeurs de Taisen Deshimaru (1914-1982), moine Zen de l’école Soto, qui fonda en France et dans plusieurs pays d’Europe de très nombreux dojos (centres de pratique). Cet ouvrage se présente comme des commentaires de l’enseignement de maître Dôgen, l’une des plus grandes figures de la tradition zen, qui en fut le véritable fondateur en transmettant dans le Japon du XIIIe siècle l’esprit et la pratique du Chan chinois. À travers une discipline à la fois spirituelle et corporelle qui passe par la méditation assise (zazen), le pratiquant découvre les trois éléments fondamentaux de la libération intérieure : la respiration juste, l’état d’esprit juste, la posture juste. Telle est en substance la voie du Zen, enracinée dans la tradition du bouddhisme Mahayana, dont deux textes consacrés à l’amour et à la sagesse sont également commentés par l’auteur.
L’auteur : Introducteur au Japon du Zen Soto inspiré de l’esprit et de la pratique du Chan, Maître Dôgen (1200-1253) est reconnu comme l’un des plus grands maîtres du Zen.
Le bol et le bâton : 120 contes zen
Taizen Deshimaru
(Albin Michel, 1986)
La tradition bouddhiste chinoise et japonaise est réputée pour la beauté de ses contes ; en voici 120, racontés par Maître Taisen Deshimaru : ces textes légendaires sont surprenants de truculence, de poésie et d’humour. S’y trouve le pur esprit d’Éveil du Zen, car chacune de ces histoires nous ouvre des portes qui débouchent sur une vérité essentielle, chacun de ces récits étant riche de sens. Reflet de l’original.
L’auteur : Yasuo Deshimaru, en religion Mokudo Taisen, plus connu comme Taisen Deshimaru, était un maître bouddhiste zen japonais de l’école soto. Il est le fondateur et le principal inspirateur d’une multitude de dojos et de groupes Zen en Occident et plus particulièrement en Europe.
L’esprit du Zen
Alan Watts
(Le Seuil, Collection Points Sagesse, 2005)
En 1935, à l’âge de vingt ans, Alan Watts publie cet essai éblouissant dont toute l’économie s’appuie sur l’expérience de l’Éveil – et y mène. Car l’esprit du Zen, dont l’ouvrage tente de rendre compte avec une acuité et une finesse extrêmes, se traduit dans cette expérience spirituelle si précise qu’elle ne peut prêter à aucune confusion. Art d’aller droit devant soi, le Zen est le « point de rencontre du soi et de la vie en une unité et un rythme si parfaits que toute distinction entre les deux notions s’évanouit ». Ainsi sa transmission repose-t-elle sur un enseignement impossible à énoncer par la voie de l’intellect. Les mots et les concepts n’ont qu’une fonction de soutien pour que l’homme puisse voir en sa propre nature. Les modes de pensée et d’action en Extrême-Orient en ont été profondément influencés.
L’auteur : Personnage des Clochards célestes de Kerouac et auteur à succès, Alan Watts fit le chemin d’Oxford à San Francisco, du puritanisme anglican à la révolution psychédélique, en passant par la compréhension du Zen et du Tao.
Instructions au cuisinier zen
Dôgen
(Gallimard, 2005)
De tout temps, le Zen a exercé une véritable fascination par sa simplicité. « Vous n’avez besoin ni d’encens, ni de prières, ni d’invocation du nom du Bouddha, ni de confession, ni d’Écritures saintes ; asseyez-vous et faites zazen », écrit Dôgen en 1231, et il n’a cessé de répéter toute sa vie : « Le Zen, c’est simplement s’asseoir, sans penser, en oubliant le corps et l’esprit. Abandonnez corps et esprit et installez-vous en plein bouddhisme en pratiquant avec les autres, sans a priori, et alors vous atteindrez immédiatement la voie. » Pourquoi ne pas le prendre au mot ? Installons-nous dans la cuisine et devenons des cuisiniers zen l’espace de vingt-quatre heures en suivant ses instructions.
L’auteur : Dôgen est le plus grand maître de l’école Soto du bouddhisme Zen, qu’il introduisit au Japon depuis la Chine.
Enseignements du maître zen Dôgen
Shôbôgenzô Zuimonki, Notes fidèles de paroles entendues du maître Ejô
Traduit et commenté par Kengan Denis Robert, Vannes
(Sully Éditions, 2001)
Le Shôbôgenz Zuimonki est un recueil d’enseignements du maître zen Dôgen, pris en note et consignés par son fidèle disciple et successeur, Koun Ejô.
L’auteur : Dôgen est le plus grand maître de l’école Soto du bouddhisme Zen, qu’il introduisit au Japon depuis la Chine.
Mon corps de lune : poèmes de l’Eihei Koroku de maître Dôgen
Philippe Coupey
(2008)
Mujô seppô désigne l’enseignement de la loi du Bouddha par tout ce qui est non sensible : les arbres, les fleurs, les pierres, les murs, les poutres, les nuages, la mer, les montagnes, les rivières, les branches des arbres, tout ce qui nous entoure, ici et maintenant. Ce n’est pas un enseignement délivré par un être humain, mais un enseignement qui vient du non-humain, du non-sensible. On s’imagine toujours avoir besoin d’un être humain pour délivrer un message : certes, cela peut aider, mais ce n’est pas indispensable. Dehors, les nuages suffisent. Par une nuit d’hiver, la lune suffit. Quand on pratique zazen devant un arbre, l’arbre suffit. Dans le dojo, le mur suffit. Quand on pratique dans la montagne, c’est elle qui donne l’enseignement du Tathâgata.
L’auteur : Dôgen est le plus grand maître de l’école Soto du bouddhisme Zen, qu’il introduisit au Japon depuis la Chine.
Polir la lune et labourer les nuages
Maître Dôgen
(Albin Michel, 2013)
On trouvera le cœur de l’enseignement spirituel de celui qui, au XIIIe siècle, introduisit au Japon le Zen Soto : le Bendô-wa, « sur le discernement et la pratique de la Voie », le Gakudôyoiin-shû, « pour inciter l’esprit à étudier la Voie », et douze chapitres complets du chef-d’œuvre de Dôgen, le Shôbôgenzô (Trésor de l’œil du vrai Dharma) et, enfin, les merveilleux poèmes du Sanshô Dôei : les Chants de la Voie du pin parasol et les Poèmes chinois, peu connus, imprégnés de tout l’esprit abrupt et subtil du zen.
L’auteur : Dôgen est le plus grand maître de l’école Soto du bouddhisme Zen, qu’il introduisit au Japon depuis la Chine.
Le Shôbôgenzô, La Vraie Loi, Trésor de l’œil
Tomes 1 à 8
Dôgen
(Le Seuil, Collection Points Sagesse, 2004)
Le Shôbôgenzô est l’œuvre majeure de Maître Dôgen. Ce grand monument de la pensée japonaise est un recueil de plus de quatre-vingt-dix textes, dont neuf sont ici proposés au lecteur. La pensée de Maître Dôgen s’organise autour de quelques idées essentielles : la pratique épurée de la méditation assise, l’étude assidue des textes bouddhiques, la vénération des pratiques rituelles, le non-dualisme de l’éveil et de l’égarement, la nature et le symbolisme du Livre. Le sens est appelé à se réaliser comme présence à ce juste moment où la pureté de la méditation pulvérise l’univers phénoménal. Lorsque nous parvenons à percevoir l’énigme du soi et à percer le mystère de notre propre existence, le sens d’un mot, d’une proposition du Trésor se réalise comme présence, ici et maintenant.
L’auteur : Dôgen est le plus grand maître de l’école Soto du bouddhisme Zen, qu’il introduisit au Japon depuis la Chine.
Esprit zen, esprit neuf
Shunryu Suzuk
(Le Seuil, Collection Points Sagesse, 1977)
Ce livre est né d’entretiens familiers recueillis par ses disciples. Le Zen y est exposé en trois parties, visant – à la manière habituelle du Zen – à plonger le lecteur directement dans la pratique. Voici comment chaque partie est présentée dans le corps du livre : « Pratique juste : La pratique de zazen est l’expression directe de notre vraie nature. Au sens strict, pour un être humain, il n’y a pas d’autre pratique que cette pratique ; il n’y a pas d’autre manière de vivre que cette manière de vivre. Attitude juste : Nous insistons surtout sur une ferme confiance en notre nature originelle. Compréhension juste : Notre compréhension du bouddhisme n’est pas qu’une compréhension intellectuelle. La vraie compréhension est la pratique effective. »
L’auteur : Décédé en 1971, Shunryu Suzuki est l’un des premiers maîtres zen à s’être installé en Occident, aux États-Unis, en 1958. Son enseignement rencontra un tel succès que sept centres ont été fondés sous sa direction spirituelle, ainsi que le premier monastère zen hors d’Asie.
Les Stances fondamentales de la Voie Médiane (Mulamadhyamakakarika)
Nagarjuna
(Padmakara Éditions, 2014)
Le Grand Véhicule enseigné par le Bouddha se trouve entièrement expliqué dans deux traditions indissociables : la « vue profonde » de la Voie, ou Madhyamaka, systématisée par Nagarjuna, et les « vastes activités » de la pratique contemplative, ou Yogachara, associées à Asanga. Les Stances fondamentales de la Voie médiane (Mulamadhyamakakarika) de Nagarjuna forment incontestablement la base de toute la réflexion philosophique inspirée par l’idée de « vacuité », laquelle désigne l’essence véritable du réel dont la perception directe, appelée « Connaissance transcendante » (Prajnaparamita), libère de toutes les émotions douloureuses.
L’auteur : Le vénérable Nagarjuna était un des plus grands philosophes du bouddhisme Mahayana et le fondateur de l’école Madhyamika.
Perles d’Ambroisie – coffret trois volumes
Kunsang Palden
(Padmakara Éditions, 2008)
Le Bodhicaryavatara, ou La Marche vers l’Éveil, de Shantideva, qui est le traité le plus célèbre et le plus complet consacré à la conduite des bodhisattvas, a fait l’objet de nombreux commentaires tant en Inde qu’au Tibet. Le comité de traduction Padmakara propose ici celui de Khenchen Kunzang Palden, plus connu sous le nom de Khenpo Kunpal (env. 1870-1940). Cet ouvrage présente la particularité de se référer constamment aux enseignements de son maître, Patrul Rinpoché, infatigable propagateur de l’ouvrage de Shantideva, dont il était le plus grand spécialiste reconnu de son époque, et figure majeure du mouvement non sectaire du bouddhisme tibétain avec Jamyang Khyentsé Wangpo, Jamgön Kongtrul et Ju Mipham. Le texte de Shantideva a été entièrement retraduit à la lumière des éclaircissements et des choix de Khenpo Kunpal, et il a tout naturellement trouvé sa place dans le commentaire, de telle sorte que chaque stance est immédiatement suivie de son explication.
L’auteur : Shantideva (vers 685-763) est un philosophe indien Madhyamika, une branche du bouddhisme Mahayana. Un des derniers grands maîtres d’expression sanskrite, Shantideva jouit d’une considération particulière dans le bouddhisme tibétain.
Lettre à un ami
Nagarjuna
Commentée par Kangyour Rinpoché
(Padmakara Éditions, 2007)
La Lettre à un ami – l’un des textes les plus abondamment cités dans la littérature bouddhiste – est un recueil de conseils composé par le sublime Nagarjuna, le père de la Voie médiane, à l’intention d’un jeune roi de ses amis. Ce poème décrit en seulement cent vingt-trois quatrains l’ensemble de la voie du Grand Véhicule, des fondations de la discipline à la vue profonde. Une telle concision nécessite quelques éclaircissements, et c’est à cela que s’attache le maître d’exception que fut Kangyour Rinpoché dans son commentaire fondé sur les six vertus transcendantes, dont la dernière, la connaissance, fait l’objet d’une attention particulière, puisqu’elle occupe près de la moitié du recueil. La Lettre à un ami est une œuvre majeure qui mérite d’être étudiée et mise en pratique, car elle conduira alors infailliblement à sa raison d’être : la réalisation de l’Éveil ultime qui transcende les extrêmes. Cette édition présente le texte tibétain puis la traduction du texte racine, suivie du commentaire de chaque strophe par Kangyur Rinpoché.
L’auteur : Le vénérable Nagarjuna était un des plus grands philosophes du bouddhisme Mahayana et le fondateur de l’école Madhyamika.
La Vie d’un grand maître indien : Arya Asanga
D’après Taranatha et Bouteun Rimpotché
Traduction de l’anglais et du tibétain par Françoise Cartau et Pierre Lafforgue
Sous l’autorité spirituelle de Dagpo Rimpotché
(Institut Ganden Ling & Institut Guépèle)
Arya Asanga, l’un des deux « piliers » du Mahayana (Grand Véhicule), contribua de façon extraordinaire au développement du bouddhisme. Né en Inde, dans l’actuel Cachemire, au IVe siècle après J.-C., ce philosophe qui partageait les vues philosophiques Madhyamika du premier pilier, Nagarjuna, est pourtant l’auteur des traités fondateurs d’un autre système que le sien : celui de la philosophie bouddhiste « idéaliste », cittamatra.
Bodhicitta, l’esprit d’Éveil
Péma Wangyal Rinpoché
Commentaire des « Trente-Sept Pratiques des Bodhisattvas« , poème de Thogmé Zangpo
(Padmakara Éditions, 1997)
Bodhicitta, « l’esprit d’Éveil », qui désigne la sagesse de l’amour et de la compassion, est le but ultime de tous les véhicules enseignés par le Bouddha dans les sutras et les tantras. Cet « esprit » présente un aspect absolu, la vacuité ; et un aspect relatif, le vœu d’atteindre l’omniscience de la bouddhéité pour mieux servir tous les êtres animés sans la moindre exception. Cette aspiration s’approfondit dans la méditation de l’amour, la compassion, la joie et l’équanimité. L’action qu’entraîne l’intimité profonde avec ces sentiments impartiaux et illimités se trouve tout entière dans les six vertus transcendantes de « l’être d’Éveil », ou bodhisattva. Et c’est la connaissance transcendante (prajñaparamita) elle-même qui plonge l’être d’Éveil dans l’esprit d’Éveil absolu, l’indicible espace de la claire vacuité à cœur de compassion. L’esprit d’Éveil est donc le plus précieux de tous les joyaux spirituels. On en trouvera ici l’exposé vivant et précis par l’un des hérauts les plus convaincants de la pensée et de la pratique de la bonté du cœur, la bonté pure.
L’auteur : Tsétrul Péma Wangyal Rinpoché est un maître bouddhiste tibétain qui vit à présent en Dordogne. Héritier de la tradition de son père, Kangyour Rinpoché, il a étudié auprès de Dudjom Rinpoché et de Dilgo Khyentsé Rinpoché. C’est lui qui invita ces grands maîtres à venir en Occident. Si ses propres enseignements révèlent la profondeur de son accomplissement et de son érudition, sa modestie et sa générosité sont un exemple vivant du mode de vie bouddhiste.
Le mythe de la liberté et la voie de la méditation
Chögyam Trungpa
(Le Seuil, Collection Points Sagesses, 1979)
Partant du « mythe de la liberté » que constitue notre croyance en un ego, il expose d’abord différents types psychologiques tels qu’ils sont présentés selon la tradition bouddhiste. Le corps de l’ouvrage est ensuite consacré à une présentation de la méditation (S’asseoir pour méditer, Travailler avec les émotions, La méditation en action) dans la perspective du Mahayana (La voie ouverte, Dévotion). Un dernier chapitre aborde rapidement le Tantra et l’usage du mandala.
L’auteur : Décédé en 1987, Chögyam Trungpa a fui le Tibet en 1959 et s’est installé en Angleterre en 1963. Il fonde quatre ans plus tard l’un des tout premiers centres de pratique tibétaine en Occident et enseignera ensuite surtout aux États-Unis. Son enseignement, profondément ancré dans la tradition, est en même temps très personnel et accorde une grande importance à l’humour.
La vie merveilleuse de 84 grands sages de l’Inde ancienne
Abhayadatta
Traduction et présentation de Djamyang Khandro et Phende Rinpoché
(Le Seuil, Collection Points Sagesses, 2005)
À partir du Ve siècle, le bouddhisme du Mahayana se développa au sein de grands monastères et d’universités prestigieuses. Devenu un mouvement d’érudits et de logiciens, il provoqua une réaction contre les études et les débats scolastiques, et un certain nombre de pratiquants « hors normes » apparurent, en dehors des institutions, en prônant l’usage des « moyens habiles » (upaya) unis à la connaissance (prajña) afin de faire l’expérience directe des enseignements et d’accomplir au plus vite leurs fruits. Ils allaient ainsi donner naissance au Vajrayana, le « Véhicule de la foudre », aux résultats rapides comme l’éclair, mais aussi purs que le diamant (autre traduction possible du terme vajra). En marge de l’orthodoxie, ces nouveaux maîtres indiens, qui ont vécu entre le VIIe et le XIIe siècles, étaient souvent issus de basses castes ou exerçaient les métiers les plus divers – parfois même les plus répréhensibles ! Tous surent utiliser leur condition particulière comme « moyen habile » afin d’atteindre les accomplissements ou « grands (maha) pouvoirs (siddhi) ». Leur maître – ou les dakini (instructrices célestes des tantras) – leur enseignait à chercher à mettre à profit ces conditions particulières. Ces Mahasiddhas se firent ainsi connaître pour les méthodes diverses et pour le moins inhabituelles dont ils usèrent pour atteindre l’Éveil. Leurs histoires extraordinaires et souvent savoureuses ont été transmises à travers leurs biographies, mais aussi de nombreuses représentations iconographiques qui rappellent leur particularité.
L’auteur : Abhayadatta est un auteur du XIe siècle dont on connaît peu de choses. Il a écrit la vie des grands maîtres tantriques de l’Inde, avant que les invasions musulmanes du XIIe siècle ne sonnent le glas de cette tradition.
Le Chemin de la Grande Perfection
Patrul Rinpoché
(Padmakara Éditions, 1997)
Ce livre se présente comme un guide des préliminaires de L’Essence du Cœur de l’Immensité, un cycle de pratiques méditatives appartenant à l’école du bouddhisme tibétain appelée Grande Perfection. En fait, il est considéré par de nombreux maîtres de toutes les écoles comme le guide suprême, à la fois profond, vivant et détaillé, de toutes les pratiques préliminaires et, d’une façon plus générale, comme un enseignement fondamental sur le Véhicule de Diamant, dont il expose l’essentiel en termes clairs et simples. Le style direct, familier, et la grande variété des citations, anecdotes et proverbes, qui appuient chaque idée importante, épargnent au lecteur la monotonie des exposés classiques. La constante référence à l’expérience vécue dénonce la futilité de l’approche simplement intellectuelle et situe bien la pratique authentique du bouddhisme comme une réelle transformation intérieure.
L’auteur : Patrul Rinpoché (1808-1887) était l’un des maîtres les plus remarquables de son époque. Détenteur de multiples traditions, et particulièrement de l’Essence du Cœur de l’Immensité, qu’il avait reçue de ses maîtres Jigmé Nyougou et Do Khyentsé, il préféra à la fonction monastique la vie intransigeante du yogi errant.
Diamants de sagesse
Péma Wangyal Rinpoché
(Padmakara Éditions, 1997)
La sagesse est l’expression naturelle de l’Éveil fondamental. Inaltérable comme le diamant, elle dissout les voiles mentaux qui cachent la véritable liberté. En s’appuyant sur les enseignements de ses maîtres, Péma Wangyal Rinpoché transmet l’essence de cette tradition plus que millénaire. Ce livre explique un ensemble de pratiques qui vont des premiers pas sur la voie spirituelle jusqu’aux pratiques dites « préliminaires », par lesquelles on accède aux techniques avancées du bouddhisme tantrique tibétain.
L’auteur : Tsétrul Péma Wangyal Rinpoché est un maître bouddhiste tibétain qui vit à présent en Dordogne. Héritier de la tradition de son père, Kangyour Rinpoché, il a étudié auprès de Dudjom Rinpoché et de Dilgo Khyentsé Rinpoché. C’est lui qui invita ces grands maîtres à venir en Occident. Si ses propres enseignements révèlent la profondeur de son accomplissement et de son érudition, sa modestie et sa générosité sont un exemple vivant du mode de vie bouddhiste.
Les Larmes du bodhisattva
Shabkar
(Padmakara, 2006)
Ce livre, fondé sur les enseignements du Bouddha, offre la plus offensive et la plus passionnée des accusations contre la consommation de chair animale que l’on puisse trouver dans la littérature tibétaine. Les arguments exposés ici mettent en évidence les méfaits pour soi et pour autrui, à court et à long terme, d’une telle consommation, et ses conséquences directes sur notre progrès spirituel. Quiconque défend le végétarisme s’y référera profitablement.
L’auteur : Shabkar (1781-1851) était un pratiquant et un maître des traditions de l’entraînement de l’esprit et de la Grande Perfection du bouddhisme tibétain qui vécut en ermite et en pèlerin.
Lumière de diamant
Présentation générale des quatre classes de tantras bouddhistes
Dakpo Tashi Namgyal
(Padmakara Éditions, 2017)
Dans l’école Kagyu du bouddhisme tibétain, la Lumière de diamant de l’érudit et accompli Dakpo Tashi Namgyal (1513-1587) est considérée comme un ouvrage de référence par tous les pratiquants et enseignants des tantras bouddhistes. À partir des textes canoniques qu’il cite abondamment, l’auteur commence par poser les fondements du véhicule adamantin en le situant dans le cadre général de l’enseignement du Bouddha et de sa diffusion en Inde. Il explique ensuite, plus en détail, les différents éléments qui composent les quatre classes de tantras en insistant particulièrement sur les tantras de l’union insurpassable, tels Guhyasamaja, Cakrasaṃvara, Hevajra et Kalacakra, où de puissantes visualisations permettent de transformer les trois moments déterminants de l’existence : la mort, l’état intermédiaire et la naissance. Ces séquences de la phase de « création » mentale préparent ainsi le yogi à la phase de « perfection », où il se concentrera directement sur les constituants du corps subtil : souffles, canaux et gouttes. Cette présentation de la pratique selon différents types de tantras prend appui sur un vaste corpus de textes racines et de traités indiens, incompréhensibles sans l’éclairage d’un guide qui en a une expérience authentique. La carte fiable et détaillée qui s’en dégage permettra au pratiquant avancé de franchir les étapes de la voie rapide du Vajrayana, qui conduit le bodhisattva à l’état de bouddha.
L’auteur : L’œuvre de Dakpo Tashi Namgyal (1513-1587), maître renommé pour ses qualités d’érudit et d’accompli dans les tantras et le mahamudra, occupe une grande place dans l’école Dakpo Kagyu. Considéré comme la réincarnation de Gampopa (1079-1153), il fut, quatre siècles après son fondateur, l’abbé du monastère de Dakla Gampo, siège principal de la lignée. Après avoir maîtrisé tous les sujets des sciences traditionnelles, qu’il approfondit dans différents monastères du Tibet central sans la moindre trace de sectarisme, il n’eut de cesse, à l’image de Milarépa, de se consacrer à la méditation dans des lieux isolés avec pour seul souci d’atteindre le parfait Éveil. Ses trois traités majeurs forment la Trilogie des Rayons de Lumière : les Rayons du joyau (Lumière de diamant) sont dédiés aux tantras, les Rayons de soleil éclairent le tantra de Hevajra et les Rayons de lune traitent exhaustivement du mahamudra. Ces trois ouvrages phares de la transmission Kagyu, qui ont contribué à former des générations de méditants, composent encore actuellement le cursus…
Shabkar – autobiographie d’un yogi tibétain
Traduit par Matthieu Ricard et Carisse Busquet
(Padmakara Éditions, 2014)
La vie de Shabkar (1781-1851) constitue sans doute la biographie la plus célèbre au Tibet après celle de Milarépa. Comme l’auteur des Cent Mille Chants, mais beaucoup plus proche de nous dans le temps, Shabkar est révéré par le peuple tibétain pour Sa Sainteté et sa simplicité, sa faculté d’émouvoir aussi bien que de faire rire, la profondeur de sa spiritualité exprimée en un style qui la rend accessible à tous. Il s’agit du récit simple et émouvant de la vie d’errance d’un ermite, depuis son enfance jusqu’à son ultime réalisation spirituelle. Supplié par ses disciples de raconter son itinéraire mystique, Shabkar décrit toutes les étapes de son chemin spirituel, dont la réalisation de la Grande Perfection (ou Dzogchen) constitue le point culminant. Il s’y applique en retraçant, dans un passionnant récit en prose entrecoupé de chants poétiques, son chemin d’errance. Ayant connu le plus extrême dénuement et la plus grande félicité, cet ermite inspiré prodiguait ses enseignements à tous les êtres qu’il rencontrait, y compris des bandits dangereux ou des animaux sauvages. Son histoire illustre parfaitement l’enseignement bouddhiste sur le sens de la vie humaine, sur la mort, l’impermanence et sur notre possible délivrance de la souffrance. En un temps où le Tibet était en proie au sectarisme religieux et aux rivalités ethniques, Shabkar incarna la tolérance et l’altruisme, ce qui rend son message d’autant plus contemporain. L’histoire de la vie de Shabkar est une illustration parfaite de la voie et de la pratique bouddhistes ; elle nous permet de comprendre qu’une foi profonde, liée à une grande diligence, est capable de mener quiconque au même but, l’Éveil.
Pas pour le bonheur
Guide des pratiques dites préliminaires
Dzongsar Jamyang Khyentsé
(Padmakara Éditions, 2014)
« Le premier pas pour apprendre à apprécier le dharma à sa juste valeur consiste à reconnaître et à accepter pleinement que le samsara est une maladie incurable dont nous souffrons tous », écrit Dzongsar Jamyang Khyentsé Rinpoché. Le propos de ce livre est de nous indiquer comment nous libérer de la souffrance en déracinant toutes ses causes, et non pas comment annihiler ou interrompre notre souffrance en faisant semblant d’être heureux : « Si le bien-être est votre souci principal, vous feriez bien mieux de vous faire faire un massage intégral ou d’écouter de la musique enlevée et revitalisante. Cela vous fera beaucoup plus de bien qu’un enseignement bouddhiste qui n’est pas fait pour vous réconforter ». Dans cette perspective, l’auteur décrit le sens du dharma, les outils à développer et l’état d’esprit avec lequel aborder le « ngeundro » (ou pratiques préliminaires) qui constitue le cœur de la pratique bouddhiste. Expliquant dans un style vif et direct l’importance de l’esprit de renoncement, de la discipline, de la méditation, de la sagesse, ou encore les techniques de visualisation, Dzongsar Khyentsé Rinpoché éclaire les différentes étapes du ngeundro de nombreux conseils destinés à éviter au pratiquant les écueils sur la voie, tout en se référant aux maîtres du passé, depuis le Bouddha Shakyamouni jusqu’aux grands maîtres du XXe siècle. Pas pour le Bonheur est un guide détaillé qui contient tout ce qu’un pratiquant a besoin de savoir pour se lancer sur la voie, sans fausses illusions.
L’auteur : Dzongsar Jamyang Khyentsé Rinpoché (Khyentsé Norbu) est un lama tibétain qui voyage et enseigne dans le monde entier. Auteur de N’est pas Bouddhiste qui veut, cinéaste primé, directeur de l’organisation bouddhiste Siddharthas Intent, il est également l’abbé de plusieurs monastères en Asie et le directeur spirituel de centres de méditation à Vancouver, San Francisco, Sydney, Hong Kong et Taipei
Comprendre la Voie médiane, vacuité et interdépendance
Sa Sainteté le Dalaï-Lama
(Padmakara Éditions, 2015)
Nagarjuna est souvent considéré comme un second Bouddha. Auteur de six traités dialectiques qui posent les fondements de la Voie médiane, ses Stances fondamentales, font autorité en matière d’introduction à la nature du réel. Emboîtant le pas de Nagarjuna sur la voie de l’investigation de l’ultime, Sa Sainteté le Dalaï-Lama nous invite à nous poser les questions fondamentales de l’humanité : qu’est-ce que le « moi » ? A-t-il un commencement ? A-t-il une fin ? Qu’est-ce que la réalité ? Pour les explorer, son enseignement, qui s’adresse aux Occidentaux avec des termes simples, mais précis, n’en est pas moins le prolongement d’une tradition scolastique vieille de deux millénaires, dont la vocation essentielle est de conduire au parfait Éveil. Sa Sainteté s’appuie en priorité sur le Commentaire de l’esprit d’Éveil de Nagarjuna, qui expose les deux principes de l’enseignement du Bouddha : la sagesse et l’esprit d’Éveil, ultime et conventionnel. Il y explique ensuite plusieurs chapitres des fameuses Stances fondamentales de la Voie médiane. La vingt-sixième, consacré aux douze liens de la production dépendante, montre comment les êtres sont maintenus prisonniers dans le cercle vicieux de l’existence conditionnée, mais aussi comment il est possible de s’en délivrer. Le dix-huitième chapitre explique justement l’absence d’identité de l’individu et des phénomènes, autrement dit la nature ultime de tout existant. Pour éviter qu’une mauvaise compréhension de la vacuité ne nous entraîne dans des voies sans issue, le vingt-quatrième chapitre montre comment, bien comprise, la vue de la vacuité évite l’écueil du nihilisme sans nier la réalité superficielle. Au fond, cet ouvrage enseigne comment la notion d’interdépendance, qui unit le conventionnel et l’ultime, permet de se libérer de la souffrance omniprésente et comment, forts de cette compréhension, nous pouvons considérer tous les êtres avec une authentique compassion.
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
La liane magique : les hauts faits du Bodhisattva
Kshemendra
(Padmakara Éditions, 2001)
La Liane magique, où sont rapportés « les hauts faits du Bodhisattva », est une inépuisable source de connaissance, d’étonnement et de joie. Dans ces histoires aussi pittoresques qu’édifiantes, le Bouddha nous livre toutes les clés nécessaires à la compréhension des liens invisibles et puissants qui tissent le monde des êtres et des choses. Aucun bonheur, nulle peine ne surgit sans cause : voilà pour le mystère de la causalité karmique, qui laisse l’homme libre de fabriquer lui-même son destin. Libre d’œuvrer à son propre bonheur, ce qui est déjà bien, il peut aussi se consacrer au bonheur des autres, et même de tous les autres, aussi inconcevable que l’entreprise puisse paraître. C’est en tout cas ce à quoi ces récits nous invitent. Sur le ton du conte ou de l’histoire fantastique habituel dans l’Inde ancienne, ils transmettent au lecteur l’authentique tradition des bodhisattvas à la bonté sans limites, ces héros compatissants et sages qui s’incarnent et se réincarnent dans les mondes pour libérer chacun des êtres, sans exception, de l’océan de la souffrance.
L’auteur : Kshemendra était un poète sanskrit, vivant au Cachemire, en Inde, au XIe siècle.
Au cœur de la compassion
Commentaire des Trente-Sept Stances sur la pratique des bodhisattvas de Thogmé Zangpo
Dilgo Kyhentsé
(Padmakara Éditions, 2008)
Le monde ne serait-il pas meilleur si chacun se souciait plus des autres que de soi-même ? L’amour et la compassion dont nous sommes capables peuvent non seulement se cultiver pour devenir plus forts, mais ils peuvent aussi devenir infinis, inconditionnels et parfaits. C’est à cet entraînement du cœur et de l’esprit que l’ermite Gyalsé Thogmé de Ngultchou, qui vécut au Tibet au XIVe siècle, nous convie dans ses Trente-Sept Stances sur la pratique des bodhisattvas. Dans ce poème relativement bref, il parvient à rassembler tous les enseignements du célèbre Bodhicaryavatara de Shantideva, œuvre qui exposait déjà la quintessence des textes du Grand Véhicule consacrés à l’esprit d’Éveil. On trouvera ici un commentaire exhaustif des Trente-Sept Stances par l’un des plus grands maîtres contemporains du bouddhisme tibétain, Dilgo Khyentsé Rinpoché (1910-1991). À la lumière de sa connaissance et de sa compassion, cet érudit, poète et visionnaire apporte une explication claire et essentiellement pratique de tous les aspects de la pensée et de l’action des bodhisattvas, ces « enfants des Vainqueurs » dont l’existence incarne toutes les vertus de l’altruisme à la fois le plus sage et le plus débridé.
L’auteur : Dilgo Khyentsé Rinpoché est né dans la région du Kham (Tibet oriental). Il était un maître du bouddhisme Vajrayana, un lettré, un poète, un enseignant, et le chef de l’école Nyingma du bouddhisme tibétain entre 1987 et 1991.
Au Seuil de l’Éveil
Dilgo Khyentsé Rinpoché
(Padmakara Éditions, 2000)
Dilgo Khyentsé Rinpoché procède à un exposé clair et concis des pratiques préliminaires du bouddhisme tibétain en dispensant de précieux conseils à ceux qui se sont engagés sur la voie de l’Éveil.
L’auteur : Dilgo Khyentsé Rinpoché est né dans la région du Kham (Tibet oriental). Il était un maître du bouddhisme Vajrayana, un lettré, un poète, un enseignant, et le chef de l’école Nyingma du bouddhisme tibétain entre 1987 et 1991.
Les Contes de Jataka volume 1, 2, 3, 4
Collectif et Comité de Traduction Padmakara
(Padmakara Éditions, 1998)
Il y a 2 500 ans, un prince indien comprit pourquoi la souffrance est notre lot, et cet Éveil fit de lui le Bouddha Shakyamouni. Avant d’être prince, il avait été lièvre, cerf, tortue, roi, reine… Voici quelques-unes de ses aventures telles qu’elles furent contées maintes et maintes fois dans le but de montrer à chacun le trésor qu’il porte au fond de lui.
Les Cent conseils de Padampa Sangyé
Dilgo Khyentsé Rinpoché
(Padmakara Éditions, 2000)
Le maître et yogi indien Padampa Sangyé était un grand voyageur. Les chroniques rapportent qu’il franchit la frontière népalo-tibétaine en l’an 1091. Après un séjour de dix ans au Tibet, il voyagea douze ans en Chine, après quoi il revint au Pays des Neiges pour y rester jusqu’à sa mort. On ignore ce que le grand yogi fit en Chine, même si certains aiment à voir en lui un Bodhidharma du second millénaire. En revanche, on sait de source sûre que parmi ses disciples tibétains se trouvait l’excellente adepte de la Connaissance Transcendante, Machik Labdreum (1031-1129). De retour à Tingri, le maître décide, en 1117, d’abandonner son corps : ce sera l’occasion pour lui de prononcer son testament, un enseignement complet, où la conscience et la méditation de la mort culminent dans l’Éveil lui-même, lequel, dans les enseignements les plus élevés, constitue la voie proprement dite. Chacune des 101 strophes de ce testament est généreusement commentée par Dilgo Khyentsé Rinpoché, dont la pensée poursuit et précise les déclarations de son ancêtre spirituel en nous montrant que les « gens de Tingri » ne sont autres que tous les chercheurs de vérité. Point par point, le dernier chant du maître se trouve donc explicité et élargi à l’infini pour que chacun y trouve son compte de consolation et d’instructions pratiques. Comme Padampa Sangyé, c’est avec un amour équanime et sans concessions flatteuses que Khyentsé Rinpoché nous rappelle les secrets de notre liberté fondamentale – sans complications inutiles, mais avec plus de finesse et d’exhaustivité qu’on ne trouvera jamais dans les gloses purement érudites.
L’auteur : Dilgo Khyentsé Rinpoché est né dans la région du Kham (Tibet oriental). Il était un maître du bouddhisme Vajrayana, un lettré, un poète, un enseignant, et le chef de l’école Nyingma du bouddhisme tibétain entre 1987 et 1991.
Sans déployer ses ailes, l’oiseau ne peut voler
La Lumière de la Voie Vers l’Éveil & Autres Textes
(Jowo Atisha, Institut Guépèle)
Œuvre maîtresse de Jowo Atisha, la Lumière de la Voie vers l’Éveil constitue la base et le cœur de toutes les écoles bouddhistes du Pays des Neiges, car elle est de fait une véritable instruction, qui explicite le sens caché du sutra de la sagesse, énoncé jadis par le Bouddha au Pic des Vautours. C’est elle, sans nul doute, qui a permis que le Dharma se propage et rayonne au Tibet avec l’éclat que l’on sait.
L’auteur : Le grand maître bouddhiste indien Atisha (982-1054) est à l’origine de la réintroduction d’un bouddhisme pur au Tibet. Bien que le bouddhisme ait été introduit au Tibet quelque deux cents ans plus tôt par Padmasambhava et Shantarakshita, la pratique du bouddhisme avait été presque totalement détruite par les purges anti-bouddhistes du roi tibétain Lang Darma (environ 836), un adepte du bön, la religion pré-bouddhiste du Tibet.
Djétsune Milarépa, Grand maître bouddhiste tibétain, 1040-1123
Gilbert Buéso
(Institut Guépèle, 2000)
Djétsune Milarépa est probablement la figure la plus populaire et la plus célèbre du bouddhisme au Tibet. Cet être a effectué un parcours exceptionnel à bien des égards. Né dans la famille la plus riche de sa contrée, il connaît dès l’âge de sept ans le dénuement et la misère au point d’inspirer la pitié. Ensuite, il acquiert les pouvoirs d’un puissant magicien qui tue et terrorise les populations. Devenu le disciple modèle d’un des maîtres bouddhistes les plus réputés de son pays, il accomplit des travaux colossaux, parcourt toutes les étapes de la voie spirituelle. Il s’adonne avec succès à la méditation et mène une existence d’ascète, de yogi vivant dans le dénuement complet. Capable d’endurer les pires souffrances, tant physiques que mentales, il passe l’essentiel de sa vie en méditation, dans des grottes en altitude, sans nourriture ni vêtement, et réalise maints prodiges. Djétsune : « La souffrance et la mort sont les ornements du yogi ». Sa vie illustre son propos à la perfection.
L’auteur : Ce livre a été écrit sous l’autorité spirituelle de Dagpo Rimpotché par un de ses élèves, Gilbert Buéso, enseignant de tibétain à l’Institut Guépèle.
Plaidoyer pour le bonheur
Matthieu Ricard
(Éd. Nil, 2003 – Éd. Pocket, 2004)
Nous aspirons tous au bonheur, mais comment le trouver, le retenir et même le définir ? À cette question philosophique traitée entre pessimisme et raillerie par la pensée occidentale, Matthieu Ricard apporte la réponse du bouddhisme : une réponse exigeante, mais apaisante, optimiste et accessible à tous. Cesser de chercher à tout prix le bonheur à l’extérieur de nous, apprendre à regarder en nous-mêmes, mais à nous regarder un peu moins nous-mêmes, nous familiariser avec une approche à la fois plus méditative et plus altruiste du monde…
L’auteur : Chercheur en génétique cellulaire, Matthieu Ricard a embrassé le bouddhisme et il en est aujourd’hui l’un des spécialistes mondiaux. Il vit dans l’Himalaya depuis plus de trente ans, auprès de grands maîtres spirituels. Interprète français du Dalaï-Lama, photographe, traducteur et éditeur de textes sacrés, il réside dans le monastère de Shéchèn, au Népal, où il se consacre à la vie monastique, à la préservation de la culture tibétaine et à des projets humanitaires au Tibet.
La citadelle des neiges
Matthieu Ricard
(Éd. Nil, 2005 – Éd. Pocket, 2006)
Né dans un petit village du Bhoutan, au pied de l’Himalaya, Détchèn se sent plus attiré par la vie spirituelle des moines que par les rudes travaux des champs. Aussi, quand son oncle lui propose de l’accompagner jusqu’à la mystérieuse Citadelle des Neiges, il n’hésite pas un seul instant. Là, dans ce lieu hors du monde, il pourrait suivre l’enseignement d’un maître spirituel, et développer auprès de lui à la fois sagesse et méthode. Mais avant d’y parvenir, un long voyage attend Détchèn, un chemin qui à lui seul sera porteur de bien des leçons…
L’auteur : Matthieu Ricard a étudié la génétique cellulaire avant de se tourner vers le bouddhisme. Ordonné moine en 1978, il est l’un des spécialistes mondiaux du bouddhisme tibétain. Il vit dans l’Himalaya auprès des grands maîtres spirituels. Il est l’interprète français du Dalaï-Lama.
Kalachakra : un mandala pour la paix
Matthieu Ricard (avec Sofia Strill-Rever et Manuel Brauer)
(La Martinière, 2008)
Un mandala pour la paix permet de suivre les différentes phases de la construction d’un mandala de sables lors de la cérémonie de la Roue du temps (ou Kalachakra), grand rituel d’initiation que le Dalaï-Lama a transmis une trentaine de fois de par le monde. C’est au VIe siècle avant J.-C. que le Bouddha Shakyamuni enseigna ce parcours de couleurs, conçu comme la projection sur une surface plane de son chemin vers l’Éveil. Aujourd’hui, ce rite est perpétué dans des monastères et des lieux publics, en Occident. Les officiants déposent dans un diagramme tracé à la craie sur une table, des sables colorés dont le symbolisme représente l’inscription de la conscience humaine dans la vie universelle. En conclusion, le mandala est rituellement démantelé. Les sables sacrés sont recueillis dans une urne, puis versés dans une rivière, un lac ou l’océan. Le grand cycle de l’eau emporte les bénédictions de Kalachakra, pour le bien de tous les vivants, dans tous les mondes.
Les auteurs : Sofia Stril-Rever a trouvé en Inde sa terre spirituelle. Intime de Sœur Emmanuelle dont elle a recueilli les propos dans La Folie d’amour, la rencontre du Dalaï-Lama l’a libérée des formes de la croyance, lui révélant la transparence du cœur dans le partage spirituel. Ayant reçu une formation traditionnelle à l’université de Sarnath (Inde) et dans un monastère tibétain, elle a traduit du sanskrit et publié pour la première fois en langue occidentale les Écritures bouddhistes de Kalachakra, dont elle est une spécialiste mondiale. Cofondatrice du portail BuddhaLine et membre de l’International Kalachakra Network, elle guide un groupe de pratique au centre Kalachakra de Paris. Matthieu Ricard photographie depuis trente ans les maîtres spirituels, la vie dans les monastères, l’art et les paysages du Tibet, du Bhoutan et du Népal. Il est l’auteur de plusieurs livres de photographies. Ses photographies ont été exposées dans de nombreux musées et galeries de par le monde. Matthieu Ricard consacre l’intégralité de ses droits d’auteur à des projets humanitaires menés à bien au Tibet, au Népal et en Inde.
L’art de la méditation
Matthieu Ricard
(Éd. Nil, 2008 – Éd. Pocket, 2010)
Si apprendre à méditer est un cheminement que même les plus grands sages suivent tout au long de leur vie, s’y exercer au quotidien transforme déjà notre regard sur nous-mêmes et sur le monde. Tel est le propos de cet essai très accessible, à la fois guide spirituel et philosophique et initiation concrète à la pratique de la méditation. Riche de sa double culture, de son expérience de moine, de sa connaissance des textes sacrés, de sa fréquentation des maîtres, Matthieu Ricard montre le caractère universel d’une méditation fondée sur l’amour altruiste, la compassion, le développement des qualités humaines. Et révèle les bienfaits évidents que méditer peut apporter à chacun dans notre société ultra-individualiste et matérialiste, nous offrant de découvrir et de cultiver nos aspirations les plus profondes.
L’auteur : Fils de Jean-François Revel, chercheur en génétique cellulaire, disciple de François Jacob, Matthieu Ricard a embrassé le bouddhisme il y a plus de trente ans. Il en est aujourd’hui l’un des spécialistes mondiaux, l’un des rares Français à parler tibétain et l’interprète français du Dalaï-Lama. Internationalement reconnu, il vit dans le monastère de Shéchèn, au Népal, où il se consacre à la vie monastique, à la préservation de la culture tibétaine et, au Tibet, à des projets humanitaires
Chemins spirituels : petite anthologie des plus beaux textes tibétains
Matthieu Ricard
(Éd. Nil, 2010 – Éd. Pocket, 2011)
Matthieu Ricard traduit, depuis plus de quarante ans qu’il vit en Orient, les grands textes de la littérature bouddhiste tibétaine. C’est le fruit de ce travail d’une vie qu’il propose ici. Reflétant l’essence de la voie bouddhiste, commentée avec pédagogie étape par étape par l’auteur, Chemins spirituels offre une approche accessible de cette philosophie fondée sur l’amour altruiste, la compassion, etc.
L’auteur : Chercheur en génétique cellulaire, Matthieu Ricard a embrassé le bouddhisme et il en est aujourd’hui l’un des spécialistes mondiaux. Il vit dans l’Himalaya depuis plus de trente ans, auprès de grands maîtres spirituels. Interprète français du Dalaï-Lama, photographe, traducteur et éditeur de textes sacrés, il réside dans le monastère de Shéchèn, au Népal, où il se consacre à la vie monastique, à la préservation de la culture tibétaine et à des projets humanitaires au Tibet.
Dix contes tibétains pour faire naître sa compassion
Matthieu Ricard
(Éd. Hachette, 2018)
Voici un recueil d’histoires ancestrales qui ont pour thème l’essence même du bouddhisme : la compassion. Ces contes à la beauté sobre et sublime éveilleront votre esprit et le nourriront. Ils vous inviteront à effectuer les changements auxquels vous aspirez pour être en harmonie avec vous-même et avec les autres.
L’auteur : Fils de Jean-François Revel, chercheur en génétique cellulaire, disciple de François Jacob, Matthieu Ricard a embrassé le bouddhisme il y a plus de trente ans. Il en est aujourd’hui l’un des spécialistes mondiaux, l’un des rares Français à parler tibétain et l’interprète français du Dalaï-Lama. Internationalement reconnu, il vit dans le monastère de Shéchèn, au Népal, où il se consacre à la vie monastique, à la préservation de la culture tibétaine et, au Tibet, à des projets humanitaires.
Soûtra de l’Éveil parfait et Traité de la naissance de la foi dans le Grand Véhicule
Traduction de Catherine Despeux
(Fayard, Collection Trésors du bouddhisme, 2005)
Le Soûtra de l’Éveil parfait (VII-VIIIe siècle) et le Traité de la Naissance de la foi dans le Grand Véhicule (VIe siècle) sont deux soûtras dits apocryphes, c’est-à-dire rédigés directement en chinois, qui comptent parmi les plus beaux fleurons de la littérature bouddhique chinoise, ayant exercé une influence considérable en Chine, mais aussi en Corée et au Japon, notamment sur les écoles du Chan (Zen) et de l’Ornementation fleurie (Avatamsaka).
La traductrice : Catherine Despeux est l’une des plus grandes spécialistes du taoïsme, professeur émérite à l’INALCO. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages et articles dont l’incontournable Taiji Quan.
La Vision Profonde : de la pleine conscience à la contemplation intérieure
Thich Nhat Hanh
(Albin Michel, Collection Spiritualités vivantes, 2005)
« La sagesse est une source vivante, et non une icône à conserver dans un musée. » Ainsi parle Thich Nhat Hanh, le grand maître vietnamien du bouddhisme de l’École du Sud (Petit Véhicule), installé en France depuis 1982. S’inspirant à la fois de la psychologie bouddhique, de l’épistémologie et de la physique contemporaine, fidèle à sa philosophie selon laquelle « ceux qui méditent doivent utiliser le langage de leur époque pour exprimer leur vision profonde », il propose ici au lecteur de parcourir les chemins qui vont de la Pleine conscience bouddhique à l’approfondissement intérieur, dans un style simple et sensible.
L’auteur : Thich Nhat Hanh (Nhat Hạnh, en vietnamien, Thich étant un titre), né Nguyen Xuan Bao le 11 octobre 1926 à Thua Thien (Vietnam Central), est un moine bouddhiste vietnamien militant pour la paix. Écrivain, poète, inlassable défenseur de la paix, il figure parmi les personnalités les plus engagées du bouddhisme dans le monde occidental après le Dalaï-Lama.
Enseignements sur l’amour
Thich Nhat Hanh
(Albin Michel, Spiritualités vivantes, 2004)
Quelle que soit la tradition spirituelle à laquelle nous appartenons, le bonheur ne semble possible que si l’amour est authentique. Mais encore faut-il comprendre la nature du véritable amour, et savoir comment le générer puis le nourrir. À partir des enseignements du Bouddha, Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste vietnamien de renommée internationale, décrit les voies qui permettent de réunir en soi amour, compassion, joie et non-attachement. Il nous indique les moyens concrets de nous libérer des afflictions qui nous empêchent de bien aimer – colère, peur, anxiété, avidité, ignorance… Et commente quelques-uns des plus grands sutras du bouddhisme sur l’amour. Un livre inspiré par la pratique traditionnelle de la « vision profonde », qui nous guide pour la traduire en actes quotidiens.
L’Énergie de la prière
Thich Nhat Hanh
(Le Courrier du Livre, 2009)
La prière représente une pratique d’amour accessible à tous, apte à nourrir nos vies de sérénité, joie et bonheur. De transformer nos souffrances en paix intérieure. Les très belles cartes que nous présente Thich Nhat Hanh sont divisées en quatre catégories : poèmes, chants, méditations et citations. Chaque carte propose une prière, une méditation, une inspiration. Prenez-en une au hasard et imprégnez-vous de l’intention du jour. Prier n’est pas seulement formuler un vœu pieux, car chaque prière découle d’une pratique de pleine conscience et de concentration.
L’auteur : Thich Nhat Hanh (Nhat Hạnh, en vietnamien, Thich étant un titre), né Nguyen Xuan Bao le 11 octobre 1926 à Thua Thien (Vietnam Central), est un moine bouddhiste vietnamien militant pour la paix. Écrivain, poète, inlassable défenseur de la paix, il figure parmi les personnalités les plus engagées du bouddhisme dans le monde occidental après le Dalaï-Lama.
La sérénité de l’instant
Thich Nhat Hanh
(J’ai Lu, 2009)
Le maître zen vietnamien Thich Nhat Hanh, qui a participé à l’un des plus importants mouvements de résistance non-violente de ce siècle, nous invite à avancer dans nos vies avec calme, à travers la respiration consciente. « La paix est présente ici et maintenant, en nous-mêmes et dans tout ce que nous faisons et voyons » : entendre les cloches, manger en pleine conscience, voir le soleil dans une mandarine, imprimer paix et sérénité en marchant, sourire dans un embouteillage…
La pratique, douce mais régulière doit se prolonger dans notre vie quotidienne. Notre civilisation « met à notre disposition beaucoup de choses que nous pouvons utiliser pour perdre contact avec nous-mêmes ». Nous devons apprendre à nous arrêter pour y voir plus clair. Nous aurons alors plus de temps pour appréhender nos sentiments désagréables. Plutôt que de les chasser, apprenons à les transformer. La colère est enracinée dans notre incompréhension de nous-mêmes et dans des causes profondes et immédiates, mais aussi dans le désir, la vanité, la suspicion… Il faut défaire ces nœuds, en harmonie avec les autres. Ne pas laisser germer les mauvaises graines, mais cultiver les bonnes. Apprendre à demander « Qu’est-ce qui va bien ? » plutôt que l’inverse, méditer en se serrant dans les bras, faire revivre ensemble les jeunes et les vieux, méditer sur la souffrance de ceux qui nous ont fait souffrir…
Car la réalité, c’est l’inter-être et la non-dualité. Dans une feuille de papier, il y a le soleil, l’eau, les nuages, les minéraux… De la même manière, la richesse d’une société est faite de la pauvreté de l’autre et dans la guerre, il n’y a pas de camp du mal. Pour un « bouddhisme engagé », Thich Nhat Hanh appelle à sortir de la prison de notre « petit-moi » et à renouer avec la nature, notre mère. « Nous devons utiliser la souffrance du XXe siècle comme un compost pour qu’ensemble, nous puissions créer des fleurs au XXIe siècle ». (Matthieu Stricot)
L’auteur : Thich Nhat Hanh (Nhat Hạnh, en vietnamien, Thich étant un titre), né Nguyen Xuan Bao le 11 octobre 1926 à Thua Thien (Vietnam Central), est un moine bouddhiste vietnamien militant pour la paix. Écrivain, poète, inlassable défenseur de la paix, il figure parmi les personnalités les plus engagées du bouddhisme dans le monde occidental après le Dalaï-Lama.
L’art du pouvoir véritable,
Se libérer des dépendances, de la peur et du désespoir
Thich Nhat Hanh
(J’ai Lu, 2017)
S’il est ici question du pouvoir, ce n’est pas celui exercé au détriment des autres. Car le pouvoir n’est pas mauvais en soi. En revanche, l’utilisation qui en est faite peut générer de la souffrance. Thich Nhat Hanh évoque aussi bien le rôle d’un responsable d’entreprise ou d’un simple employé que les relations de couple ou les comportements des parents vis-à-vis de leurs enfants. Avec sa logique forgée par l’expérience, la sienne et celle des autres, le moine zen vietnamien assure que si nous appliquons la pleine conscience, cette « capacité d’être présent à cent pour cent », alors notre perception du monde changera. Grâce à la concentration et à la vision profonde, nous comprendrons mieux nos propres souffrances et celles des autres, et en provoquerons moins à notre tour. Nous sentirons que le bonheur n’est pas à chercher dans la célébrité, le pouvoir politique, le succès financier ou le sexe. Par conséquent, nous développerons un sentiment de paix. Et nous nous sentirons mieux. (Carole Rap)
L’auteur : Thich Nhat Hanh (Nhat Hạnh, en vietnamien, Thich étant un titre), né Nguyen Xuan Bao le 11 octobre 1926 à Thua Thien (Vietnam Central), est un moine bouddhiste vietnamien militant pour la paix. Écrivain, poète, inlassable défenseur de la paix, il figure parmi les personnalités les plus engagées du bouddhisme dans le monde occidental après le Dalaï-Lama.
Cheminer vers l’Éveil
Sa Sainteté le Dalaï-Lama
(Points, collection Sagesses, 2011)
Qu’est-ce qui nous rend malheureux ? Selon le bouddhisme, c’est notre perception erronée du monde, dont les racines sont : le désir, la haine et l’ignorance. À l’origine de nos comportements nuisibles, ces trois poisons nous conduisent aussi à un individualisme en contradiction avec la vie sociale. Alors que notre société est en profonde transformation, le Dalaï-Lama nous invite à rechercher une voie médiane où le confort est à la fois matériel et spirituel, et bénéficie à chacun d’entre nous. Cheminer vers l’Éveil propose une méthode progressive pour combattre nos attitudes négatives à leur source. Riche en exercices de réflexion méditative et d’analyse, cet ouvrage à la portée de tous, croyants ou non, bouddhistes ou non, est un guide essentiel vers l’amour bienveillant, la compassion et la patience envers tous les êtres vivants.
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
Comment pratiquer le bouddhisme
Sa Sainteté le Dalaï-Lama
(Pocket, 2003)
Le Dalaï-Lama partage avec nous sa propre expérience de la pratique bouddhiste. Il nous fait part de ses techniques de progression spirituelle pour atteindre un degré de paix supérieur. En guide, il nous conduit sur la voie de la sérénité pour se saisir de la richesse de chaque instant et donner tout son sens à notre existence.
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
L’Art du bonheur : sagesse et sérénité au quotidien
Sa Sainteté le Dalaï-Lama (avec Howard Cutler)
(J’ai lu, 2000)
Demandez au Dalaï-Lama s’il est heureux, il vous répondra « oui » sans hésiter, car le bonheur est selon lui le but de toute notre existence. C’est ce qu’il explique dans cet Art du bonheur, mélange surprenant de sagesse plusieurs fois millénaire, de bon sens, de réflexions et de conseils concrets, que nous pouvons tous appliquer. Tout au long de ces conversations, le Dalaï-Lama nous montre comment vaincre l’anxiété, l’insécurité, la colère et le découragement, et il explore notre vie quotidienne pour nous apprendre à surmonter les obstacles de l’existence en puisant dans notre source de paix intérieure.
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
Faites la révolution
Le Dalaï-Lama, avec Sofia Stril-Rever
(Massot Éditions/Éditions Rabelais, 2017)
Dès les premières pages, le Dalaï-Lama donne le ton : « Nous avons le même âge, l’âge des recommencements ». Il ne s’adresse donc pas seulement à la jeunesse dans ce petit texte, grand par le cri qu’il lance à l’humanité, mais à tous ceux qui voient chaque minute comme une occasion de grandir, d’aimer et de servir. Il s’adresse à ceux qui veulent rester vivants. À cette génération qui monte et qui étouffe sur la planète, il leur intime l’ordre de faire la révolution : celle de la compassion. Pour lui, tout part de l’amour. Il soutient que si notre vie entière est tournée vers le bien d’autrui, on devient un défenseur farouche de la vie. Il encourage à pratiquer une hygiène des émotions, car tout ce que nous sommes a un impact réel sur le monde : « Jusque dans vos structures les plus fines, vous êtes en résonance avec le système solaire, la Voie lactée et le cosmos, au-delà même de tout ce que vous pourriez imaginer. Avant votre naissance, pendant votre vie et après la mort de votre corps physique, vos cellules vibrent avec l’univers dont on ignore les limites. Vos pensées, vos sentiments se prolongent au-delà du concevable à l’infini ».
Ce texte aux allures de manifeste nous prévient donc que si nous ne modifions pas nos comportements, la dégradation à l’échelle mondiale dépassera tout ce que nous avons connu. Ce cri d’alarme ouvre néanmoins une porte et propose une issue : aller puiser avec courage dans la vraie force, celle qui naît de l’amour et de la compassion. (Blanche de Richemont)
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
Le sens de la vie
Sa Sainteté le Dalaï-Lama
(J’ai lu, 2008)
Avec simplicité, clarté et conviction, Sa Sainteté le Dalaï-Lama présente les enseignements fondamentaux du bouddhisme tibétain et éclaire le lecteur sur les causes de la souffrance, la réincarnation, le karma, la bienveillance, la sagesse et la responsabilité individuelle. Le bouddhisme, en véritable science de l’esprit, nous apprend à devenir conscients de nos pensées et de nos actions. Cette recherche sur notre propre fonctionnement intérieur est la clé pour nous améliorer. Sous la forme de questions-réponses, le Dalaï-Lama montre comment le bouddhisme donne un sens à la vie en rendant chacun d’entre nous plus humain, plus heureux et plus libre.
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
La voie de la lumière : toute la sagesse du bouddhisme tibétain
Sa Sainteté le Dalaï-Lama
(J’ai lu, 2013)
L’actuel Dalaï-Lama analyse ici L’essence de l’or pur, un texte renommé du troisième Dalaï-Lama, Sonam Gyatso. L’œuvre de celui qui devint le guru du souverain mongol Altan Khan est l’un des joyaux de la tradition du Lam Rim, fondé sur Le chant des étapes de la voie spirituelle de Jé Rinpoché. Le Lam Rim, essence de tous les enseignements du Bouddha, présente tous les niveaux et degrés des techniques transmises à travers Nagarjuna et Asanga. Issu principalement du Soutra sur la perfection de la sagesse, il porte sur la nature profonde de l’existence et insiste sur l’importance des progrès spirituels pour avancer progressivement vers l’Éveil.
Pour cela, il est nécessaire d’avoir un maître possédant les six qualifications de base et les autres qualités altruistes indiquées dans L’Ornement des soutras Mahayana. « En travaillant avec le guru et avec les lois des causes et effets, vous pouvez tirer parti de votre extrêmement précieuse vie humaine », explique Sonam Gyatso. Les enseignements du Bouddha ont pour but d’apporter des bienfaits aux êtres et de satisfaire leurs besoins spirituels, afin de produire une renaissance élevée dans le samsara, d’atteindre l’état libéré de nirvana et l’Éveil omniscient. Dans cette optique, l’aspirant spirituel a besoin d’un modèle. Dans le bouddhisme, il prend refuge dans le Triple Joyau : le Bouddha, le Dharma et la Sangha.
Afin de parvenir au degré supérieur de pratique de la méditation, l’aspirant doit développer l’esprit d’éveil, pilier central de la pratique du Mahayana. Une fois acquises les trois qualités que sont le libre esprit du non-attachement, l’esprit de la grande compassion et une compréhension correcte de la doctrine de la vacuité, il peut entrer dans la voie du mantra secret, le Vajrayana, en recevant des initiations complètes d’un détenteur de lignée entièrement qualifié. Le Dalaï-Lama précise que le signe de progrès spirituel devient palpable quand l’aspiration à la liberté commence à exercer une influence continue sur l’esprit, le jour comme la nuit… (Matthieu Stricot)
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
Voyage aux confins de l’esprit : une exploration de la conscience, des rêves et de l’après-vie
Sa Sainteté le Dalaï-Lama
(J’ai lu, 2013)
La science et la technologie ont un impact crucial sur nos vies. Voyage aux confins de l’esprit est le fruit d’une semaine d’entretiens aux conférences Mind and life, en 1992. Une rencontre où philosophes, physiciens, neurologues ou encore psychologues échangent, avec le Dalaï-Lama, sur des thématiques aussi mystérieuses que le sommeil, le rêve et la mort. Des zones sombres de l’ego, où la science occidentale est souvent mal à l’aise, mais où la tradition bouddhiste tibétaine se trouve pleinement chez elle. Les échanges abordent Platon, Saint-Augustin ou Descartes pour éluder la question du soi en Occident, la place de l’âme humaine dans le cosmos… Très vite apparaît la question du rêve, sur laquelle Freud rencontre la tradition tibétaine qui s’est penchée, pendant dix siècles, sur sa phénoménologie.
L’ouvrage en vient au plus profond mystère de l’existence, la mort. Le philosophe Charles Taylor expose la notion d’éternité dans le christianisme ou encore « notre croyance de pouvoir contrôler les choses » dans nos sociétés séculières, qui transforme notre rapport au trépas. Qu’en est-il des expériences aux confins de la mort ? Joan Halifax, anthropologue, rapporte des cas cliniques sur le sujet qui est, par ailleurs, très bien expliqué dans Le Livre des morts tibétains. Pour le Dalaï-Lama, les expériences de mort imminente sont un processus distinct des phases de dissolution à la mort. Les scientifiques remarquent que le bouddhisme pourrait apporter une grande contribution dans ce domaine.
Sur l’ensemble des thématiques abordées, l’enseignement de l’esprit subtil du Dalaï-Lama met en lumière le « problème réellement difficile » de la conscience pour les Occidentaux. Ces phénomènes demeurent à l’écart de nos traditions scientifiques. Si le discours contemporain sur la conscience se fonde de plus en plus sur la preuve expérimentale, le fossé épistémologique entre sciences modernes et enseignements bouddhistes reste toutefois profond. Ce livre a le mérite de jeter des ponts entre ces deux méthodes, pas des débats stimulants. (Matthieu Stricot)
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
Nouvelle réalité. L’âge de la responsabilité universelle
Le Dalaï-Lama, avec Sofia Stril-Rever
(J’ai lu, 2016)
Une des missions essentielles du Dalaï-Lama est de contribuer au bonheur des autres. Pour lui, tel est le seul sens de la vie. Dans cette lignée, il tente de réveiller les consciences face à la catastrophe climatique qui se prépare. Il écrit en effet : « L’air de la planète surchauffée est devenu irrespirable dans les mégalopoles des cinq continents, dont les lendemains semblent voués au désastre de grandes souffrances ». Le Dalaï-Lama estime que le XXIe siècle peut devenir le siècle le plus important de l’histoire de l’humanité, car nous sommes en face d’une nouvelle réalité. Il montre à travers ces pages en quoi tous nos schémas de fonctionnement sont anachroniques face aux bouleversements écologiques que nous vivons. Nous devons réinventer notre rapport entier à nous-mêmes et à la nature. Il nous exhorte à devenir la paix que nous voulons pour le monde, à réveiller nos consciences pour restaurer un lien fertile avec la terre et non plus destructeur.
Cet ouvrage est un appel à la vie sous toutes ses formes, mais surtout un rappel à l’ordre de notre responsabilité universelle. Car chacune de nos pensées, paroles ou actions dépose des empreintes de conscience ; nous pouvons chacun à notre niveau être les acteurs du changement de paradigmes qui s’impose. « Vivre la paix et la guérison intérieures dans chacun de mes gestes, dédiés au bien de toutes les existences, humaines et non humaines, est un grand appel à être vivant, dans la joie de l’amour universel qui est la vie de la vie ». Une urgence court à travers ces pages, celle d’unir notre souffle à celui de tous les êtres et à la grande respiration de l’univers. (Blanche de Richemont)
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
Le cœur de la méditation. Découvrir l’esprit le plus secret
Le Dalaï-Lama avec Jeffrey Hopkins
(J’ai lu, 2016)
Le cœur de la méditation semble être l’ouvrage le plus intime du Dalaï-Lama. Car il révèle ce qui anime le cœur de sa vie : l’esprit le plus secret. Si les premières pages demandent un certain effort afin de pénétrer l’enseignement puissant qu’il nous livre ici, on se laisse ensuite embarquer par ce monde qui s’ouvre à nous, fascinés par les vérités et les techniques qu’il partage. Ces pages résonnent longtemps une fois le livre refermé, car l’âme a été touchée. Il faudrait le relire plusieurs fois pour en saisir l’immense portée. Ce qu’il y a de plus pur en nous est ici dévoilé. Alors on ne cesse de revenir à ces mots qui peuvent devenir des guides : « Si vous pouvez faire apparaître tous les phénomènes comme la vibration de l’esprit le plus secret, sans vous écarter de cette sphère de l’esprit, vous ne tomberez plus sous l’influence des conceptions conventionnelles. Quand vous identifierez votre propre entité de base et établirez directement son sens continu et définitif dans l’égalité méditative, alors tout en agissant dans le monde, vous vous serez éveillé ». (Blanche de Richemont)
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
Les voies spirituelles du bonheur. Faire la révolution du cœur
Le Dalaï-Lama
(J’ai lu, 2019)
Pour le Dalaï-Lama, tourner sa vie vers la compassion est la plus grande révolution que l’homme puisse accomplir. Il expose tout au long de cet ouvrage en quoi la compassion est fondatrice pour nous-mêmes et le monde qui nous entoure. Notre existence entière éclot quand elle est tournée vers le bien des autres. Par ce don de soi, ce service à l’humanité, nous sortons du cycle de la souffrance, car notre cœur s’ouvre. Il insiste sur l’interdépendance de toutes nos actions, nos pensées, nos émotions. Nous sommes responsables de ce que nous donnons au monde. Puisque rien n’a d’existence propre, il ne tient qu’à nous d’être un maillon de lumière installé dans une quiétude qui adoucit les vicissitudes du monde.
Le Dalaï-Lama nous apprend ici à traverser les épreuves dans un esprit de compassion. « Quand les gens nous font souffrir, nous devrions ressentir à leur égard de la gratitude. En effet, ces situations nous donnent l’occasion de tester notre pratique de la patience (…) Les ennemis sont des alliés dans la pratique. Ils testent notre force intérieure à un point tel que même notre maître n’y parviendrait pas ». Par ce retournement vers l’amour que le grand sage pratique tout au long du livre, nous découvrons que chaque obstacle est l’occasion de s’élever en tendant la main. (Blanche de Richemont)
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
Milarépa, La Vie et Les Cent Mille Chants
Marie-José Lamothe
(Fayard, 2006)
Avec La Vie et Les Cent Mille Chants, c’est l’ensemble des narrations, chroniques et poèmes attribués à l’ermite-poète tibétain qui se trouvent ici rassemblés. Évocation minutieuse de l’un des parcours spirituels les plus singuliers et les plus foudroyants accomplis par un esprit humain, ce livre s’apparente pourtant à un récit d’aventures, à une épopée. Pour tous les Tibétains, il s’agit d’une œuvre essentielle, qui relate et exalte le chemin vers l’Éveil d’un Bouddha à la mesure des hautes terres himalayennes. Dans sa traduction, Marie-José Lamothe a su restituer le rythme ou mieux, la rumeur de la langue tibétaine, si bien accordée à l’espace de ce Haut-Pays qu’elle connaissait intimement. Cette version française conserve l’écho du souffle originel, son pouvoir d’arrachement au monde, de mise en altitude du corps et de l’esprit. En postface, la traductrice, qui a mis ses pas dans ceux de Milarépa, propose un pèlerinage sur les traces du maître de vie, occasion unique pour le lecteur de prendre la mesure du Tibet d’aujourd’hui.
L’auteur : Marie-José Lamothe est une photographe, écrivain, traductrice et une tibétologue française. Elle apprend le tibétain à l’INALCO. Samten G. Karmay lui confie une ancienne édition xylographiée des Cent mille chants de Milarépa qui lui permet d’en commencer la traduction. Elle a traduit, du tibétain en français, les œuvres complètes de Milarépa. Elle en a aussi retracé la vie dans un ouvrage.
N’est pas bouddhiste qui veut
Dzongsar Jamyang Khyentse (traduction Anne Benson)
(Édition NiL, 2008)
« Vous pouvez très bien ne pas être né dans un pays ou une famille bouddhiste, ne pas porter la robe ni vous raser la tête, être carnivore et idolâtrer Eminem et Paris Hilton, cela ne vous empêchera pas d’être bouddhiste. » Beaucoup aujourd’hui se réclament du bouddhisme et en singent les attributs sans en épouser vraiment la philosophie profonde. Alors que signifie vraiment être bouddhiste ?
L’auteur nous donne la réponse sans mâcher ses mots : la différence fondamentale entre le bouddhisme et toutes les autres religions réside dans le respect et la compréhension des « Quatre Sceaux » : Toute chose composée est impermanente ; toute émotion est douleur ; aucune chose n’existe en et par elle-même ; le nirvana est au-delà des concepts. Une fois n’est pas coutume, ces notions subtiles nous sont expliquées en des termes immédiatement compréhensibles, assortis d’un humour provocateur. Parce que si le bouddhisme ne se réduit pas « au végétarisme, à la non-violence, à la paix et à la méditation […] un peu de légèreté ne vous empêchera pas de devenir bouddhiste ». Une réflexion irrévérencieuse et drôle sur un sujet profond.
L’auteur : Né Khyentse Norbu en 1961 au Bhoutan, Dzongsar Jamyang Khyentse est un lama, écrivain et réalisateur de films. À l’âge de sept ans, il a été reconnu comme la troisième incarnation (tulku) du fondateur de Khyentse, célèbre lignée du bouddhisme tibétain cherchant à promouvoir une approche non sectaire de cette religion. Centrant son enseignement sur les vertus bouddhiques de la sagesse et de la compassion, il cherche à transcender les limites culturelles et traditionnelles du bouddhisme.
Le maître zen vietnamien Thich Nhat Hanh, qui a participé à l’un des plus importants mouvements de résistance non-violente de ce siècle, nous invite à avancer dans nos vies avec calme, à travers la respiration consciente. « La paix est présente ici et maintenant, en nous-mêmes et dans tout ce que nous faisons et voyons » : entendre les cloches, manger en pleine conscience, voir le soleil dans une mandarine, imprimer paix et sérénité en marchant, sourire dans un embouteillage…
La pratique, douce mais régulière doit se prolonger dans notre vie quotidienne. Notre civilisation « met à notre disposition beaucoup de choses que nous pouvons utiliser pour perdre contact avec nous-mêmes ». Nous devons apprendre à nous arrêter pour y voir plus clair. Nous aurons alors plus de temps pour appréhender nos sentiments désagréables. Plutôt que de les chasser, apprenons à les transformer. La colère est enracinée dans notre incompréhension de nous-mêmes et dans des causes profondes et immédiates, mais aussi dans le désir, la vanité, la suspicion… Il faut défaire ces nœuds, en harmonie avec les autres. Ne pas laisser germer les mauvaises graines, mais cultiver les bonnes. Apprendre à demander « Qu’est-ce qui va bien ? » plutôt que l’inverse, méditer en se serrant dans les bras, faire revivre ensemble les jeunes et les vieux, méditer sur la souffrance de ceux qui nous ont fait souffrir…
Car la réalité, c’est l’inter-être et la non-dualité. Dans une feuille de papier, il y a le soleil, l’eau, les nuages, les minéraux… De la même manière, la richesse d’une société est faite de la pauvreté de l’autre et dans la guerre, il n’y a pas de camp du mal. Pour un « bouddhisme engagé », Thich Nhat Hanh appelle à sortir de la prison de notre « petit-moi » et à renouer avec la nature, notre mère. « Nous devons utiliser la souffrance du XXe siècle comme un compost pour qu’ensemble, nous puissions créer des fleurs au XXIe siècle ». (Matthieu Stricot)
L’auteur : Thich Nhat Hanh (Nhat Hạnh, en vietnamien, Thich étant un titre), né Nguyen Xuan Bao le 11 octobre 1926 à Thua Thien (Vietnam Central), est un moine bouddhiste vietnamien militant pour la paix. Écrivain, poète, inlassable défenseur de la paix, il figure parmi les personnalités les plus engagées du bouddhisme dans le monde occidental après le Dalaï-Lama.
S’il est ici question du pouvoir, ce n’est pas celui exercé au détriment des autres. Car le pouvoir n’est pas mauvais en soi. En revanche, l’utilisation qui en est faite peut générer de la souffrance. Thich Nhat Hanh évoque aussi bien le rôle d’un responsable d’entreprise ou d’un simple employé que les relations de couple ou les comportements des parents vis-à-vis de leurs enfants. Avec sa logique forgée par l’expérience, la sienne et celle des autres, le moine zen vietnamien assure que si nous appliquons la pleine conscience, cette « capacité d’être présent à cent pour cent », alors notre perception du monde changera. Grâce à la concentration et à la vision profonde, nous comprendrons mieux nos propres souffrances et celles des autres, et en provoquerons moins à notre tour. Nous sentirons que le bonheur n’est pas à chercher dans la célébrité, le pouvoir politique, le succès financier ou le sexe. Par conséquent, nous développerons un sentiment de paix. Et nous nous sentirons mieux. (Carole Rap)
L’auteur : Thich Nhat Hanh (Nhat Hạnh, en vietnamien, Thich étant un titre), né Nguyen Xuan Bao le 11 octobre 1926 à Thua Thien (Vietnam Central), est un moine bouddhiste vietnamien militant pour la paix. Écrivain, poète, inlassable défenseur de la paix, il figure parmi les personnalités les plus engagées du bouddhisme dans le monde occidental après le Dalaï-Lama.
Dès les premières pages, le Dalaï-Lama donne le ton : « Nous avons le même âge, l’âge des recommencements ». Il ne s’adresse donc pas seulement à la jeunesse dans ce petit texte, grand par le cri qu’il lance à l’humanité, mais à tous ceux qui voient chaque minute comme une occasion de grandir, d’aimer et de servir. Il s’adresse à ceux qui veulent rester vivants. À cette génération qui monte et qui étouffe sur la planète, il leur intime l’ordre de faire la révolution : celle de la compassion. Pour lui, tout part de l’amour. Il soutient que si notre vie entière est tournée vers le bien d’autrui, on devient un défenseur farouche de la vie. Il encourage à pratiquer une hygiène des émotions, car tout ce que nous sommes a un impact réel sur le monde : « Jusque dans vos structures les plus fines, vous êtes en résonance avec le système solaire, la Voie lactée et le cosmos, au-delà même de tout ce que vous pourriez imaginer. Avant votre naissance, pendant votre vie et après la mort de votre corps physique, vos cellules vibrent avec l’univers dont on ignore les limites. Vos pensées, vos sentiments se prolongent au-delà du concevable à l’infini ».
Ce texte aux allures de manifeste nous prévient donc que si nous ne modifions pas nos comportements, la dégradation à l’échelle mondiale dépassera tout ce que nous avons connu. Ce cri d’alarme ouvre néanmoins une porte et propose une issue : aller puiser avec courage dans la vraie force, celle qui naît de l’amour et de la compassion. (Blanche de Richemont)
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
La science et la technologie ont un impact crucial sur nos vies. Voyage aux confins de l’esprit est le fruit d’une semaine d’entretiens aux conférences Mind and life, en 1992. Une rencontre où philosophes, physiciens, neurologues ou encore psychologues échangent, avec le Dalaï-Lama, sur des thématiques aussi mystérieuses que le sommeil, le rêve et la mort. Des zones sombres de l’ego, où la science occidentale est souvent mal à l’aise, mais où la tradition bouddhiste tibétaine se trouve pleinement chez elle. Les échanges abordent Platon, Saint-Augustin ou Descartes pour éluder la question du soi en Occident, la place de l’âme humaine dans le cosmos… Très vite apparaît la question du rêve, sur laquelle Freud rencontre la tradition tibétaine qui s’est penchée, pendant dix siècles, sur sa phénoménologie.
L’ouvrage en vient au plus profond mystère de l’existence, la mort. Le philosophe Charles Taylor expose la notion d’éternité dans le christianisme ou encore « notre croyance de pouvoir contrôler les choses » dans nos sociétés séculières, qui transforme notre rapport au trépas. Qu’en est-il des expériences aux confins de la mort ? Joan Halifax, anthropologue, rapporte des cas cliniques sur le sujet qui est, par ailleurs, très bien expliqué dans Le Livre des morts tibétains. Pour le Dalaï-Lama, les expériences de mort imminente sont un processus distinct des phases de dissolution à la mort. Les scientifiques remarquent que le bouddhisme pourrait apporter une grande contribution dans ce domaine.
Sur l’ensemble des thématiques abordées, l’enseignement de l’esprit subtil du Dalaï-Lama met en lumière le « problème réellement difficile » de la conscience pour les Occidentaux. Ces phénomènes demeurent à l’écart de nos traditions scientifiques. Si le discours contemporain sur la conscience se fonde de plus en plus sur la preuve expérimentale, le fossé épistémologique entre sciences modernes et enseignements bouddhistes reste toutefois profond. Ce livre a le mérite de jeter des ponts entre ces deux méthodes, pas des débats stimulants. (Matthieu Stricot)
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
Une des missions essentielles du Dalaï-Lama est de contribuer au bonheur des autres. Pour lui, tel est le seul sens de la vie. Dans cette lignée, il tente de réveiller les consciences face à la catastrophe climatique qui se prépare. Il écrit en effet : « L’air de la planète surchauffée est devenu irrespirable dans les mégalopoles des cinq continents, dont les lendemains semblent voués au désastre de grandes souffrances ». Le Dalaï-Lama estime que le XXIe siècle peut devenir le siècle le plus important de l’histoire de l’humanité, car nous sommes en face d’une nouvelle réalité. Il montre à travers ces pages en quoi tous nos schémas de fonctionnement sont anachroniques face aux bouleversements écologiques que nous vivons. Nous devons réinventer notre rapport entier à nous-mêmes et à la nature. Il nous exhorte à devenir la paix que nous voulons pour le monde, à réveiller nos consciences pour restaurer un lien fertile avec la terre et non plus destructeur.
Cet ouvrage est un appel à la vie sous toutes ses formes, mais surtout un rappel à l’ordre de notre responsabilité universelle. Car chacune de nos pensées, paroles ou actions dépose des empreintes de conscience ; nous pouvons chacun à notre niveau être les acteurs du changement de paradigmes qui s’impose. « Vivre la paix et la guérison intérieures dans chacun de mes gestes, dédiés au bien de toutes les existences, humaines et non humaines, est un grand appel à être vivant, dans la joie de l’amour universel qui est la vie de la vie ». Une urgence court à travers ces pages, celle d’unir notre souffle à celui de tous les êtres et à la grande respiration de l’univers. (Blanche de Richemont)
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
Une des missions essentielles du Dalaï-Lama est de contribuer au bonheur des autres. Pour lui, tel est le seul sens de la vie. Dans cette lignée, il tente de réveiller les consciences face à la catastrophe climatique qui se prépare. Il écrit en effet : « L’air de la planète surchauffée est devenu irrespirable dans les mégalopoles des cinq continents, dont les lendemains semblent voués au désastre de grandes souffrances ». Le Dalaï-Lama estime que le XXIe siècle peut devenir le siècle le plus important de l’histoire de l’humanité, car nous sommes en face d’une nouvelle réalité. Il montre à travers ces pages en quoi tous nos schémas de fonctionnement sont anachroniques face aux bouleversements écologiques que nous vivons. Nous devons réinventer notre rapport entier à nous-mêmes et à la nature. Il nous exhorte à devenir la paix que nous voulons pour le monde, à réveiller nos consciences pour restaurer un lien fertile avec la terre et non plus destructeur.
Cet ouvrage est un appel à la vie sous toutes ses formes, mais surtout un rappel à l’ordre de notre responsabilité universelle. Car chacune de nos pensées, paroles ou actions dépose des empreintes de conscience ; nous pouvons chacun à notre niveau être les acteurs du changement de paradigmes qui s’impose. « Vivre la paix et la guérison intérieures dans chacun de mes gestes, dédiés au bien de toutes les existences, humaines et non humaines, est un grand appel à être vivant, dans la joie de l’amour universel qui est la vie de la vie ». Une urgence court à travers ces pages, celle d’unir notre souffle à celui de tous les êtres et à la grande respiration de l’univers. (Blanche de Richemont)
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.
Pour le Dalaï-Lama, tourner sa vie vers la compassion est la plus grande révolution que l’homme puisse accomplir. Il expose tout au long de cet ouvrage en quoi la compassion est fondatrice pour nous-mêmes et le monde qui nous entoure. Notre existence entière éclot quand elle est tournée vers le bien des autres. Par ce don de soi, ce service à l’humanité, nous sortons du cycle de la souffrance, car notre cœur s’ouvre. Il insiste sur l’interdépendance de toutes nos actions, nos pensées, nos émotions. Nous sommes responsables de ce que nous donnons au monde. Puisque rien n’a d’existence propre, il ne tient qu’à nous d’être un maillon de lumière installé dans une quiétude qui adoucit les vicissitudes du monde.
Le Dalaï-Lama nous apprend ici à traverser les épreuves dans un esprit de compassion. « Quand les gens nous font souffrir, nous devrions ressentir à leur égard de la gratitude. En effet, ces situations nous donnent l’occasion de tester notre pratique de la patience (…) Les ennemis sont des alliés dans la pratique. Ils testent notre force intérieure à un point tel que même notre maître n’y parviendrait pas ». Par ce retournement vers l’amour que le grand sage pratique tout au long du livre, nous découvrons que chaque obstacle est l’occasion de s’élever en tendant la main. (Blanche de Richemont)
L’auteur : Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama, est connu mondialement comme un homme de paix et un maître de sagesse. Contraint à s’exiler du Tibet en 1959, il est resté le chef politique et spirituel de son peuple. Son attachement à la politique de la non-violence lui a valu le prix Nobel de la paix en 1989.