L’amour est la première vertu, car susceptible d’engendrer les trois autres, à condition bien sûr que l’amour ne se transforme pas en attachement, car suivant la loi de l’impermanence, tous les phénomènes sont illusoires et rien ne dure. Par conséquent, l’amour ne se limite pas au cercle restreint de la famille et des amis, et est lié à la notion de vacuité (sûnyatâ), décrite dans le Mahayana, ou grand véhicule, et énoncée dans le Prajnâpâmitâ Hrdaya Sûtram (Sûtra du Cœur de la Perfection de Connaissance Transcendante).
La joie infinie, même si nous vivons dans un monde de souffrances, symbolise le bonheur véritable, même si celui-ci n’est bien évidemment qu’éphémère.
La compassion, associée à la notion de souffrance (dukkha), n’est pas assimilable à la pitié que nous serions tentés d’éprouver face à la souffrance d’un autre être. L’esprit de compassion, incarné par le bodhisattva Avalokiteshvara, consiste en effet à aider autrui à ne pas souffrir et à lui donner amour, bonheur, joie, bien-être, et s’étend de façon égale à tous les êtres.
La joie infinie, même si nous vivons dans un monde de souffrances, symbolise le bonheur véritable, même si celui-ci n’est bien évidemment qu’éphémère en vertu toujours de la loi de l’impermanence régissant le monde. En sachant que le bonheur est communicatif et qu’ainsi notre bonheur et celui des autres sont complémentaires, nous devons partager cette joie infinie avec tous les êtres pour qu’ils puissent connaître le bonheur dans cette vie ou dans une vie ultérieure et bien au-delà de cette existence samsârique.
Enfin, l’équanimité, contrairement à l’indifférence, est un état d’équilibre dans lequel nous devenons capables d’accepter aussi bien les choses plaisantes que les choses déplaisantes, en les prenant tout simplement pour ce qu’elles sont réellement, c’est-à-dire impermanentes et vides de toute existence intrinsèque.