Le Tsz Monastery Buddhist Art Museum domine enfin la ville. Après dix longues années de construction, le monastère de Tsz Shan, situé sur les hauteurs verdoyantes de Tai Po et réputé pour sa statue de bronze, haute de 76 mètres, représentant Guan Yin, déesse de la Miséricorde, accueille enfin la riche collection d’œuvres d’art bouddhique. Les visiteurs pourront admirer une centaine de statues venues du Japon, d’Inde ou de Birmanie, dont une tête de bouddha datant de la dynastie Ming (1368-1644), mais aussi 43 textes sanskrits, le tout s’étalant sur plus de 2200 m2.
Ce projet d’un coût de 3490 millions a été financé par la fondation du tycoon Li Ka-shing, la première fortune de Hong Kong et fervent pratiquant bouddhiste. Surnommé « Superman » pour ses super pouvoirs financiers, l’homme d’affaires a commencé sa carrière en vendant des montres avant d’investir dans les fleurs, les jouets en plastique et l’immobilier. À 91 ans, Li Ka-shing aspire à des richesses plus spirituelles : « Dans quelle direction devrions-nous avancer pour prospérer ensemble ? J’espère que le monastère Tsz Shan pourra être un espace dédié à de pareilles réflexions », a-t-il confié dans une interview accordée au quotidien South China Morning Post, fin mars.
Durant la cérémonie de présentation aux officiels, Carie Lam, chef de l’exécutif de Hong Kong, a déclaré : « L’inestimable collection du Tsz Shan Monastery Buddhist Art Museum ne représente pas seulement les idéaux lumineux du Zen, mais elle fournit également la base d’un programme culturel ». Plus qu’un simple musée, le sanctuaire ambitionne en effet de devenir un véritable centre culturel dédié à la promotion du bouddhisme. Il abrite trois temples, un arbre de la Bodhi et trois dortoirs pouvant accueillir quelque 80 moines.
À noter que l’entrée du musée est pour l’instant gratuite à condition de réserver ses billets en ligne. Le quota d’admission étant limité à 400 visiteurs par jour, il est conseillé de réserver sa place au moins un mois à l’avance