Il était une fois un homme qui a donné ses enfants afin de prouver qu’il pouvait maîtriser le lâcher-prise. Lorsque sa femme est rentrée chez elle, elle a pensé que son approche avait du sens. Mais le fait-il ?
Plus tôt cette année, lors d’une discussion sur le podcast Death Dhamma, le Dr Seth Zuihō Segall m’a rappelé l’importance de nos relations avec les autres. Plus précisément, il a mentionné le fait que nous avons besoin d’autres humains pour nous épanouir. Il a dit:
Nos relations avec nos parents et nos conjoints, nos enfants, nos amis, ceux qui donneraient le plus de sens et le plus d’épanouissement à notre vie. Si nous les abandonnons, nous abandonnons un domaine majeur où nous pourrions en fait créer du bien-être pour nous-mêmes. Et je dirai aussi que c’est dans ce domaine des relations que c’est l’endroit le plus crucial pour pratiquer la pleine conscience, l’équité, la compassion et l’amour bienveillant. Toutes les vertus que nous essayons de développer le long de la voie bouddhiste.
Il y a des moines et des nonnes qui pratiquent dans la solitude et atteignent l’illumination. Il y a aussi des moines et des nonnes qui vivent côte à côte avec les autres, enseignent le reste d’entre nous et atteignent l’illumination. Le reste d’entre nous a de la chance parce que nous bénéficions des méditations et de la bonne volonté générées par les pratiquants solos et des leçons de nos professeurs. En tant que laïcs, nous sommes censés interagir avec les autres. Il est important pour nous de discerner comment nous passons notre temps et avec qui nous passons notre temps. Dans ces relations, il y a de l’attachement. Et ce n’est ni faux ni mauvais.
A quoi s’attache-t-on ? Nous nous attachons aux plaisirs sensuels, aux idées et aux vues, aux rites et aux rituels, et à notre vision de nous-mêmes. Vous allez avoir des relations humaines. Vous allez vouloir manger et rester hydraté. C’est le lōbha, l’avidité, qui nous amène à l’attachement malhabile ou au désir malhabile. Dans le livre ou la liste de trois, vous trouverez :
« Moines, il y a ces trois racines de ce qui est malhabile. Lesquels trois ? La cupidité est une racine de ce qui est malhabile, l’aversion est une racine de ce qui est malhabile, l’illusion est une racine de ce qui est malhabile.
(AN 3.69)
Malhabile. C’est un mot utile et utile. Ce n’est pas mal de vouloir quelque chose. Vous allez chercher du temps avec des amis, vous allez vouloir manger certains aliments. Votre corps vous incitera à avoir soif et à étancher cette soif. Lorsque vous en avez assez et que vous en voulez plus, cela peut vous conduire à un comportement maladroit. Lorsque vous accumulez des ressources dont d’autres ont besoin. Et vous essayez de collecter davantage de ces ressources. Ou lorsque vous essayez de monopoliser le temps de quelqu’un. Vous aimez être avec cette personne et vous ne voulez pas la partager avec d’autres.
Chaque fois que vous voulez quelque chose si intensément que vous mentez, trichez ou volez pour l’obtenir. C’est clairement un attachement malhabile et c’est de la cupidité. Parfois, afin de garantir le temps et l’attention des autres, nous pouvons inventer de fausses urgences pour que cette personne reste concentrée sur nous. Ou essayez de les amener à s’engager sur des dates longtemps à l’avance afin que nous sachions que leur temps est le nôtre.
Souhaiter sans relâche votre temps avec vos proches est sans fin, c’est de la cupidité.
Après la mort des membres de ma famille, je me souviens que certains de mes amis m’ont dit que j’avais reçu un cadeau en termes d’opportunité de pratique et de croissance spirituelle. Au départ, j’ai compris leur point de vue, mais il m’a fallu un certain temps pour reconnaître la vérité derrière leurs paroles. Et je n’aurais pas grandi à travers l’expérience du deuil sans la perte de mes proches. Et ils n’auraient pas été mes proches sans une certaine forme d’attachement à eux, à ces relations et à mon sens de la façon dont ces relations me définissaient.
Pendant ce temps, un de mes professeurs m’a encouragé à méditer sur la perte des autres. Considérer le fait que je n’étais pas le seul dont la famille était morte. Et contempler la souffrance des autres. Dans le cadre de cette méditation, j’ai envoyé de l’amour bienveillant à tous ceux qui étaient actuellement frappés par le chagrin, puis à tous ceux qui seraient coincés par le chagrin, avec la réalisation finale que tout le monde a été ou sera visité par le chagrin. Cela m’a aidé à développer le contexte, peut-être même l’équanimité, par rapport à ma situation. Il n’est pas injuste de penser que mon chagrin est venu d’un élément de cupidité. Il n’y aurait plus de temps passé avec les personnes décédées. C’était difficile pour moi d’accepter la fin de ces relations.
Les enseignements ne disent pas de ne jamais vouloir quelque chose. Les enseignements ne disent pas de ne jamais aimer quelqu’un. C’est comme ça que tu avoir très envie de ou créer accroché pour ces humains qui nous aident sur le chemin. Et pour ceux qui n’ont pas encore été éclairés, nous aurons probablement des expériences d’avidité ou d’attachement maladroit dans nos relations avec nous-mêmes et les autres. Le moyen de vaincre la cupidité est la générosité.
Vaincre la colère
avec manque de colère;
mauvais, avec bon;
avarice, avec un don;
un menteur, avec la vérité.(Dhp 223)
En m’apprenant à méditer sur les pertes des autres et en leur envoyant de l’amour bienveillant, mon professeur m’a aidé à trouver un moyen de pratiquer la générosité à une époque où j’aurais dit que j’étais trop faible pour aider les autres.