Marcher en pratiquant la Pleine Attention selon la tradition du Theravada

- par Henry Oudin

Publié le

2ème volet des conseils du Vénérable Mahasi Sayadaw sur la pratique de base bouddhiste de la Pleine Attention.

Dans chaque exercice, il est important qu’il n’y ait pas d’interruption dans la notation. Nous ne le répéterons jamais assez : dans la pratique de la méditation Vipassana, il est important de suivre l’exemple d’une personne qui essaie de faire du feu. Autrefois, une personne devait frotter sans s’arrêter deux bâtons secs jusqu’à ce que le feu prenne dans le combustible. Au fur et à mesure que les bâtonnets s’échauffaient, il fallait fournir plus d’efforts et frotter sans interruption. Ce n’était que lorsque l’on avait allumé le feu qu’on était libre de se reposer. De même, un méditant devrait travailler ardemment pour qu’il n’y ait pas d’interruption entre l’acte de noter précédent et celui qui suit, ni entre la concentration précédente et celle qui suit. Les sensations douloureuses une fois notées, il revient à sa pratique habituelle de « montée, descente ».

Noter en marchant

Quand on marche, noter chaque pas : « droite, gauche » ou « marcher, marcher ». À chaque pas, il faut noter le mouvement dès que la jambe se lève jusqu’à la fin, quand elle se pose. En marchant à pas rapides ou lors d’une longue marche, noter chaque pas : « droite, gauche » ou « marcher, marcher ». Dans le cas d’une marche lente, chaque pas peut être divisé en trois sections : lever, avancer et poser.

Un méditant devrait travailler ardemment pour qu’il n’y ait pas d’interruption entre l’acte de noter le moment précédent et celui qui suit, ni entre la concentration précédente et celle qui suit.

Au début de l’exercice, on note deux sections à chaque pas : « lever » en fixant l’attention sur le mouvement ascendant de la jambe du début à la fin, et « poser » sur le mouvement de descente du début à la fin. C’est ainsi que l’on procède pour la pratique de la première étape qui consiste à noter « lever, poser ». On fera remarquer, ici, qu’au moment où l’on note « poser », lorsque la jambe se pose lors d’un pas, il arrive généralement que l’autre jambe se lève pour commencer le pas suivant. Cela ne doit pas être permis. Le pas suivant doit débuter seulement après la fin du pas précédent, comme ceci : « lever, poser » pour le premier pas et ensuite « lever, poser » pour le suivant. Après deux ou trois jours, cet exercice sera facile et l’on divisera chaque pas en trois sections, que l’on notera « lever, avancer, poser ». Pour le moment, un méditant doit commencer l’exercice en notant « droite, gauche » ou « marcher, marcher » en marchant rapidement, et en notant « lever, poser » en marchant lentement.

 

Mahasi Sayadaw
Traduction : Christian Galliou

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Henry Oudin

Henry Oudin est un érudit du bouddhisme, un aventurier spirituel et un journaliste. Il est un chercheur passionné des profondeurs de la sagesse bouddhiste, et voyage régulièrement pour en apprendre davantage sur le bouddhisme et les cultures spirituelles. En partageant ses connaissances et ses expériences de vie sur Bouddha News, Henry espère inspirer les autres à embrasser des modes de vie plus spirituels et plus conscients.

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