Le pape François a rencontré dimanche des bouddhistes ainsi que des pratiquants du shintoïsme, du chamanisme, du christianisme orthodoxe russe et d’autres traditions religieuses lors d’un événement de dialogue interreligieux dans la Mongolie à majorité bouddhiste. En plus de saluer la pratique du dialogue interreligieux, le pontife a cité les paroles du Bouddha dans le Dhammapada lors du rassemblement lors de la toute première visite papale dans ce pays de 3,4 millions d’habitants.
S’exprimant sur le dialogue interreligieux, le pape a déclaré qu’il n’était « pas antithétique à la proclamation » mais qu’il aidait plutôt les personnes de diverses traditions religieuses à se comprendre : « Avec humilité et dans un esprit de service. . . l’Église offre le trésor qu’elle a reçu à chaque personne et culture, dans un esprit d’ouverture et dans une considération respectueuse de ce que les autres traditions religieuses ont à offrir. (AIIC)
« Les traditions religieuses, malgré toute leur spécificité et leur diversité, ont un potentiel impressionnant pour le bénéfice de la société dans son ensemble », a-t-il ajouté. (AIIC)
Khamba Nomun Khan, chef suprême des bouddhistes mongols et abbé du monastère de Gandan à Oulan-Bator, a accompagné le pape François lors de son entrée à l’événement interreligieux, organisé sur la montagne Bogd Khan Uu, surplombant la capitale de la Mongolie.
Le pape a cité le Dhammapada deux fois dans son discours, dont le verset : « Le parfum des fleurs ne se répand que dans le sens du vent, le parfum de ceux qui vivent selon la vertu se répand dans toutes les directions. » (AIIC)
La Mongolie a une riche histoire religieuse. Au tournant du XXe siècle, elle abritait environ 110 000 moines bouddhistes et quelque 700 monastères. Cependant, sous le règne du Parti populaire mongol, qui prit le pouvoir en 1921, de nombreux monastères furent détruits et d’innombrables moines furent soit tués, soit contraints à la vie laïque.
Après la révolution démocratique de 1990 et la rédaction d’une nouvelle constitution garantissant la liberté religieuse en 1992, le bouddhisme a connu un retour constant.
« Que la mémoire des souffrances passées – ici je pense particulièrement aux communautés bouddhistes – confère la force nécessaire pour transformer les blessures sombres en sources de lumière, la violence insensée en sagesse de la vie, le mal dévastateur en bonté constructive », a déclaré le pape François lors de la cérémonie. réunion dimanche. (AIIC)
Plus tôt cette année, Sa Sainteté le Dalaï Lama a reconnu un garçon né aux États-Unis comme le 10e Khalkha Jetsun Dhampa (également connu sous le nom de Jebtsundamba Khutughtu) lors d’une cérémonie en Inde.* Cette reconnaissance perpétue une lignée de renaissances qui remonte à 1635 avec la naissance du premier Jebtsundamba Khutughtu, Öndör Gegeen Zanabazar. La lignée porte le titre Bogd Gegeen, soulignant leur statut de lamas les plus hauts gradés de Mongolie.
Dans un discours prononcé samedi, le pape a salué la relative stabilité apportée par l’Empire mongol au XIIIe siècle, appelant à l’instauration d’une paix similaire aujourd’hui : « Que le ciel fasse qu’aujourd’hui, sur cette Terre dévastée par d’innombrables conflits, il y ait un le renouveau, respectueux des lois internationales, de la condition de ce qui était autrefois la Pax Mongolica, c’est-à-dire l’absence de conflits. (PBS)
L’événement interconfessionnel a eu lieu le troisième jour de la visite de cinq jours du pape François en Mongolie. Son voyage s’est terminé lundi par une messe privée à la Steppe Arena d’Oulan-Bator devant la quasi-totalité des 1 450 catholiques du pays.
* Le Dalaï Lama reconnaît un garçon né aux États-Unis comme le lama le plus haut gradé de Mongolie (BDG)