Une cérémonie de remise des diplômes a eu lieu lundi à Bodh Gaya, en Inde, pour la sixième cohorte de geshémas. Le groupe était composé de sept religieuses bouddhistes tibétaines, chacune obtenant le plus haut diplôme universitaire disponible dans la tradition Gelug, considéré comme équivalent à un doctorat. Kunga Gyaltsen, secrétaire supplémentaire à la religion et aux affaires culturelles de l’Association centrale tibétaine (CTA), était présent.
Lors de la cérémonie, Nangsa Choedon, directrice du projet des nonnes tibétaines, a parlé du travail visant à assurer un avenir solide aux nonnes tibétaines. Ngawang Tenzin, le directeur du couvent de Dolma Ling, près de Dharamsala, a expliqué Guéshéma degré. Après cela, les certificats ont été distribués.
Le Guéshéma diplôme, un équivalent du diplôme masculin Guéshé diplôme, n’a été ouvert aux femmes qu’en 2012. Comme le Guéshé diplôme, il faut des années d’études pour le terminer.
Le Projet des Nonnes Tibétaines a déclaré dans son bulletin d’information :
Avant la première cérémonie de remise des diplômes en 2016, de nombreuses personnes doutaient de la capacité des femmes à obtenir ce diplôme sur un pied d’égalité avec les hommes. Fin 2022, il y avait 53 Guéshémas dans le monde. Il y a une reconnaissance et une influence croissantes des Guéshémas dans leurs couvents et dans la communauté tibétaine en exil.
(Projet des nonnes tibétaines)
Kunga Gyatsen a félicité le nouveau géshémas au nom du CTA. Dans son discours, il les a encouragés à éduquer leurs communautés locales sur les enseignements bouddhistes fondamentaux. Il a également exhorté le nouveau géshémas travailler au sein et au-delà de leurs institutions monastiques pour encourager la participation à des projets visant à apporter aux moines les connaissances de la science moderne.
Le Guéshéma les examens ont commencé au cours de l’été, avec un nombre record de 132 religieuses présentes. C’est 38 de plus que les 94 religieuses de l’année dernière, ce qui constitue en soi un niveau de fréquentation record. Depuis la promotion de 2016, l’intérêt pour le programme s’est considérablement accru.
Le diplôme Geshema permet à ces femmes dévouées d’assumer divers rôles de leadership dans leurs communautés monastiques et laïques réservés aux titulaires de diplômes et donc auparavant non ouverts aux femmes.
(Projet des nonnes tibétaines)
Le Projet des Nonnes Tibétaines a également présenté les faits suivants sur la Guéshéma degré:
• Le diplôme Geshema est comparable à un doctorat en philosophie bouddhiste tibétaine.
• Il s’agit du plus haut niveau de formation de l’école Gelugpa du bouddhisme tibétain.
• Le degré de Guéshéma est le même que le degré de Guéshé pour les moines. La terminaison «ma» indique qu’il fait référence à une femme.
• Jusqu’à récemment, ce diplôme le plus élevé ne pouvait être obtenu que par des moines.
• La décision historique de conférer le diplôme de Guéshéma aux nonnes bouddhistes tibétaines a été annoncée en 2012 par le Département de la religion et de la culture de l’administration tibétaine, à la suite d’une réunion des représentants de six grands couvents, de l’Institut de dialectique bouddhiste et du Projet des nonnes tibétaines.
• Les candidats au diplôme de Guéshéma sont examinés sur l’intégralité de leurs 17 années d’étude des Cinq Grands Textes Canoniques.
• Pour pouvoir commencer le processus de Guéshéma, les religieuses doivent obtenir un score de 75 % ou plus dans leurs études pour pouvoir passer les examens de Guéshéma.
• Le 22 décembre 2016, Sa Sainteté le Dalaï Lama a décerné à 20 nonnes bouddhistes tibétaines des diplômes de Geshema lors d’une cérémonie spéciale de remise des diplômes qui s’est tenue au monastère de Drepung à Mundgod, dans le sud de l’Inde.
• En 2011, une religieuse allemande, Kelsang Wangmo, qui a passé 21 ans à se former en Inde, est devenue la première femme à recevoir le diplôme de Guéshé. C’était avant que le processus d’obtention du diplôme de Guéshéma ne soit approuvé en 2012.
(Projet des nonnes tibétaines)