Histoire de maître : apprendre la vigilance et le calme avec son chat

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Pourquoi les chats nous calment-ils tant ?

Le bouddhisme considère tous les êtres vivants, humains et animaux, comme susceptibles de parvenir à l’Éveil si leurs conditions de renaissance s’y prêtent. De nombreuses anecdotes mettent en scène la bienveillance, la compassion et l’affection de maîtres envers des animaux ; elles sont d’ailleurs une source d’enseignement à part entière. Prenons l’exemple des chats. En Asie, de nombreux temples les accueillent en toute liberté. Il semble que cette coutume ait pour origine une très ancienne légende qui relate l’histoire d’un grand maître bouddhiste qui ne méditait jamais sans son chat à ses côtés. L’animal étant particulièrement calme et attentif, comme tout bon méditant, et il le considérait comme essentiel à sa pratique.

Au quotidien, cela résonne en moi depuis que notre famille a accueilli notre chat Noé, un Sacré de Birmanie. Mon souhait était de m’appuyer sur le caractère tranquille et naturellement communicatif de cette race pour aider mon fils de neuf ans, extrêmement turbulent, à retrouver un peu de calme et de concentration à la maison. J’étais loin d’imaginer que cette adorable boule de poils aux yeux célestes allait nous donner bien plus que tout ce que j’avais pu espérer… Explications.

« Ronronthérapie »

Mon fils a toujours été un petit être sautillant et curieux. Peu enclin à s’asseoir en silence sur un zafu, il papillonne joyeusement d’une activité à une autre et aime être au centre de mon attention. Or, si je suis incapable d’ignorer ses demandes intempestives, parfois, Noé, lui, le fait très bien. Libre, le chat fait ce qu’il a à faire – manger, dormir, jouer – sans chercher à plaire. Les chats vivent au présent. Peut-être est-ce la raison de leur extrême vigilance ?

« Le ronronnement est un remède universel qui pourrait être « utilisé » de manière encore plus utile chez les personnes esseulées ou en dérive mentale : maisons de retraite, établissement de soin et pourquoi pas maisons d’arrêt. »

Non content d’être un formidable enseignant sans le vouloir, Noé calme également tous ceux qui le côtoient. La « ronronthérapie », initiée en 2002 par le vétérinaire Jean-Yves Gauchet, est une discipline qui fait l’unanimité dans notre famille : aucun stress ni aucune agitation ne résistent aux câlins de Noé ! Mais pourquoi cette douce et mystérieuse mélodie nous fait-elle tant de bien ? Le ronronnement est en fait une contraction du larynx qui produit des ondes de basses fréquences, de 20 à 50 hertz. Ces ondes favoriseraient la production de l’hormone du bien-être et de la sérénité : la sérotonine.

Ce que confirme un amoureux des chats, Bernard Werber (lien hypertexte Itw Bernard Werber), qui a publié plusieurs livres à leur sujet chez Albin Michel et qui dit en substance : « Ce ronronnement est un remède universel qui pourrait être « utilisé » de manière encore plus utile chez les personnes esseulées ou en dérive mentale : maisons de retraite, établissement de soin et pourquoi pas maisons d’arrêt » (1). Les chats seraient-ils les meilleurs amis de l’homme finalement ?

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Fabrice Groult

Fabrice Groult est un aventurier, photographe et bouddhiste qui parcourt le monde depuis son plus jeune âge. Après avoir étudié le bouddhisme en Inde, il s'est engagé dans un voyage de dix-huit mois à travers l’Asie qui l'a mené jusqu'en Himalaya, où il a découvert sa passion pour la photographie. Depuis, il a parcouru le monde pour capturer des images de beauté et de sagesse bouddhiste. Il a été guide pendant dix ans, et est aujourd'hui journaliste chez Bouddha News.

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