Dès les premières pages, le Dalaï-Lama donne le ton : « Nous avons le même âge, l’âge des recommencements ». Il ne s’adresse donc pas seulement à la jeunesse dans ce petit texte, grand par le cri qu’il lance à l’humanité, mais à tous ceux qui voient chaque minute comme une occasion de grandir, d’aimer et de servir. Il s’adresse à ceux qui veulent rester vivants. À cette génération qui monte et qui étouffe sur la planète, il leur intime l’ordre de faire la révolution : celle de la compassion. Pour lui, tout part de l’amour. Il soutient que si notre vie entière est tournée vers le bien d’autrui, on devient un défenseur farouche de la vie. Il encourage à pratiquer une hygiène des émotions, car tout ce que nous sommes a un impact réel sur le monde : « Jusque dans vos structures les plus fines, vous êtes en résonance avec le système solaire, la Voie lactée et le cosmos, au-delà même de tout ce que vous pourriez imaginer. Avant votre naissance, pendant votre vie et après la mort de votre corps physique, vos cellules vibrent avec l’univers dont on ignore les limites. Vos pensées, vos sentiments se prolongent au-delà du concevable à l’infini ».
Ce texte aux allures de manifeste nous prévient donc que si nous ne modifions pas nos comportements, la dégradation à l’échelle mondiale dépassera tout ce que nous avons connu. Ce cri d’alarme ouvre néanmoins une porte et propose une issue : aller puiser avec courage dans la vraie force, celle qui naît de l’amour et de la compassion