Zen et spontanéité

Cher Docteur Trinh,
La pratique du Zen est très codifiée, très stricte dans sa forme. Comment faire pour ne pas perdre toute spontanéité dans le quotidien ? J’ai parfois le sentiment de me comporter comme un robot en voulant reproduire cette forme de solennité dans ma vie de tous les jours et avec les autres.

Docteur Dinh Hy Trinh : Cher Monsieur,
La forme de la pratique bouddhiste (pas seulement du Zen) dépend des traditions de chaque école. Dans certaines traditions, elle paraît très stricte, bien codifiée ; dans d’autres, beaucoup moins. Le plus important est en fait le contenu, c’est-à-dire le mental et non pas la forme, c’est-à-dire les règles, le décor. Vous n’avez pas à essayer de reproduire « cette forme de solennité », comme vous le dites, dans la vie quotidienne, sinon, ce serait contraire à l’esprit de « lâcher-prise », de « vacuité », propre au Zen. Comme disait le maître Nánquán : « L’esprit normal, c’est la voie ».

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