Le bouddhisme a un message très simple et profond : cultiver la sagesse et le bien-être intérieur pour vivre en paix. Cependant, certaines pratiques religieuses autorisent les cérémonies de mariage et les moines peuvent-ils participer à cette union ? La question reste encore controversée malgré l’essor du bouddhisme dans le monde.
Divergence des convictions entre pays et écoles de pensée
Il y a trois grands courants de pensée qui diffèrent sur ce sujet : le bouddhisme theravada, le mahayana et le vajrayana. Chaque école a sa propre interprétation et ses normes concernant la permission ou non d’un mariage.
Le Bouddhisme theravada, connu également sous le nom de « petite voie », est une forme classique du bouddhisme. Il est fondé sur l’enseignement de Siddhartha Gautama, notamment recueilli dans le Pali Canon. Ce courant interdit l’union matrimoniale aux moines et plus généralement leur engagement à toute activité matérielle. Les adeptes de ce type de bouddhisme sont principalement situés en Asie du Sud-Est.
Le Mahayana, communément appelé « grande voie », est un ensemble d’écoles plus modernes et plus flexibles. Elles acceptent le fait qu’une personne puisse être à la fois une bonne épouse et une adepte dévouée du Dharma. Sa pratique est répandue en Chine, au Japon, en Corée et en Mongolie.
Enfin, le Vajrayana ou « voie diamant » est le plus récent des courants spirituels. Il implique des pratiques magiques, des mantras et des rituels très complexes. Certains lamas peuvent être mariés et mener une vie religieuse complète. La plupart des adeptes du Vajrayana vivent en Inde, au Népal, au Bhoutan et au Tibet.
L’impact de la religion sur les principes des moines
De nos jours, beaucoup de bouddhistes pensent que le mariage ne va pas à l’encontre des vœux monastiques. Il n’est pas considéré comme une source de distraction ni comme un obstacle à l’avancement spirituel. Les moines peuvent être mariés sans limiter leurs engagements religieux. Cependant, certains pratiquants sont opposés à cette pratique et il existe toujours une divergence de points de vue sur le plan moral.
Cette décision se prend souvent en tenant compte des croyances religieuses et culturelles. Des exemples connus incluent le Karmapa, chef spirituel tibétain qui s’est marié en 1992, et le Dalaï Lama qui se considère comme célibataire, mais qui vit avec une femme depuis plusieurs années.
Quelques facteurs à prendre en compte avant de se marier
- Préparation personnelle : Une préparation mentale et spirituelle est nécessaire pour les moines qui envisagent de se marier. Cela signifie le respect et l’attention accordés à la relation conjugale, en plus de l’engagement à servir le Dharma.
- Organisation sociale : Il est important de faire partie d’une communauté religieuse qui accepte les couples mariés et encourage leur engagement spirituel.
- Observation des vœux : Même si une certaine laxité est admise, il est recommandé de respecter les vœux traditionnels et de maintenir une discipline stricte pendant le mariage.
Pour conclure, le mariage est une affaire complexe et très personnelle. Aucune loi religieuse ne peut imposer une restriction absolue pour les moines bouddhistes, bien que chaque école de pensée ait sa propre approche. Il est recommandé de bien réfléchir et de discuter avec un mentor pour trouver la meilleure façon de mener une vie de couple tout en servant le Dharma.