Cette loi doit encore être approuvée au Sénat, où Marc Rubio, le leader des Républicains, qui y disposent de la majorité, a promis de la soutenir. Elle devra ensuite être soumise à la signature du président Donald Trump. Elle prévoit également d’interdire à la Chine toute nouvelle ouverture de consulat, tant que les États-Unis n’auront pas reçu l’autorisation d’ouvrir une mission diplomatique à Lhassa, au Tibet.
Les bouddhistes tibétains choisissent traditionnellement le Dalaï-Lama à travers une quête rituelle, qui peut prendre plusieurs années, avec un comité itinérant qui recherche des signes qu’un jeune enfant puisse être la réincarnation du dernier chef spirituel.
Le charismatique XIVe Dalaï-Lama a ralenti son rythme de déplacements autrefois soutenu et a été hospitalisé en avril dernier pour une infection pulmonaire, mais il se veut rassurant sur son état de santé.
En exil en Inde depuis qu’il a fui le Tibet lors d’une insurrection ratée en 1959, il pourrait néanmoins décider d’un processus non traditionnel qui empêcherait la Chine d’avoir son mot à dire : il pourrait choisir lui-même, de son vivant, son successeur, peut-être une fille, ou décréter qu’il est le dernier Dalaï-Lama.
Les militants tibétains et Pékin savent que la mort de Tenzin Gyatso, le plus célèbre moine bouddhiste de la planète, pourrait porter un coup d’arrêt à la quête d’autonomie de la région himalayenne. Les autorités chinoises pourraient alors se charger d’identifier son successeur, dans l’espoir de désigner quelqu’un plus enclin à accepter la mainmise de Pékin, comme elles l’avaient fait en 1995. Elles avaient alors choisi un jeune garçon âgé de six ans comme nouveau Panchen Lama, autre leader important des bouddhistes tibétains, que des organisations de défense des droits de l’Homme ont alors décrit comme le plus jeune prisonnier politique de la planète.
Source : AFP