Cher Vénérable,
Pour ce qui est de l’attachement, il est plus facile de se détacher des objets qui n’ont pas de contrôle réel sur notre cerveau, tel que de manger de la viande, avoir une belle voiture etc. Par contre, pour ce qui est des drogues, une fois qu’on est dans l’addiction, peut-on parler du même attachement ? Il me semble que le sujet a plus de travail à faire sur lui, que c’est une double peine pour s’en défaire, qu’en pensez-vous ? Douce et paisible année Rinpoché !
Vénérable Dagpo Rinpoché : Certaines formes d’attachement sont sans aucun doute plus difficiles à surmonter que d’autres. Ainsi est-il plus facile d’affaiblir l’attachement envers les objets extérieurs (les possessions, etc.) qu’envers la réputation ou que soi-même. Dans le cas des addictions, il convient de distinguer entre ce qui relève de l’attachement (qui nécessite un travail sur soi) de ce qui relève de la pathologie (qui peut nécessiter un traitement médical).