Choisir son enseignement

Cher Vénérable,
La tradition du Theravada, notamment celle des moines de la forêt, a en moi davantage d’écho que d’autres courants. En France, elle semble moins répandue que ces autres courants bouddhistes et donc plus difficilement accessible pour recevoir des enseignements (que ce soit oraux ou au travers de publications écrites). En conséquence, je me rends compte que je papillonne et stagne dans mon apprentissage et pratique du Dhamma. Je pioche ici ou là… Quels seraient vos conseils ? Merci.

Vénérable Nyanadharo : Comme vous avez pu en faire l’expérience, la présence physique d’un instructeur, plus expérimenté que vous, est indispensable pour progresser sans risque et efficacement sur le chemin de la méditation. Les fausses pistes sont innombrables et la force de notre mental pour toujours en créer de nouvelles est inépuisable. La pratique de la méditation des moines de la forêt permet une progression basée sur un effet d’osmose entre l’instructeur et l’étudiant. Par contact direct, de par son seul état intérieur, sans aucun vouloir-faire, l’instructeur « transporte » l’étudiant vers des profondeurs de niveaux de conscience qui, même s’ils sont déjà en vous, ne vous sont pas familiers. Cette intériorité nouvelle pour vous s’estompera avec l’éloignement et le temps, mais peu importe et c’est là le but de votre méditation : votre pratique devra permettre, pas à pas, de retrouver cette piste intérieure que votre instructeur aura ouverte et tracée. Cette piste deviendra de plus en plus claire et précise au fil de vos rencontres avec votre instructeur. La patience et la persévérance vous seront deux vertus indispensables.

Si vous n’avez pas l’opportunité de venir me rencontrer directement au monastère Bodhinyanarama de Tournon-sur-Rhône (Ardèche), et concernant la méthode Vipassana élaborée par le moine de la forêt, le Vénérable Mahasi Sayadaw (décédé en 1982), vous pouvez consulter le lien suivant : meditationvipassanabretagne.org.

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